Par smartphone : "Chéri, je crains de ne pas avoir arrêté le brûleur de la gazinière ce matin ?" Elle s'entend répondre "T'inquiète, j'ai coupé" (Poutine !)
Les dirigeants russes : "Nous ne tirons jamais sur la population"
Au même moment des chars pulvérisent de leurs canons aveugles des bâtiments résidentiels de Marioupol...
Le danger est partout et comme le dit cette citation dont j'ai oublié le nom de l'auteur : "pendant une guerre, les individus bons de nature deviennent encore meilleurs, les mauvais encore pires. La guerre porte chacun d'eux à leurs paroxysmes"
De fait, on voit les propriétaires d'une supérette constater que des pillards brisent leurs vitrines et mettent à sac leurs rayons.
L'un d'eux a piqué non pas même de quoi manger... mais un ballon de foot...
Comme le sort des boutiques des Champs Elysées lors des dernières manifs...
Les images ne sont pas touours édulcorées : elles sont horribles, crues, révoltantes et le sang
y coule plus que la pluie.
Ici, le Hamas ne s'est pas réfugié derrière ou dans les sous-sols d'écoles, de maternités... Pourtant une maternité a été touchée par l'envahisseur russe et c'est la débâcle dans un lieu qui devrait être un paradis de naissances, d'amour, de joie, de confiance en la vie....
Les journalistes vivent parmi les soldats défenseurs des lieux, les médecins, les chirurgiens, le personnel soignant, tout ce monde qui doit fuir , se réfugier ailleurs...
Une femme enceinte sur sa civière dont le bassin a été fracturé lors d'un bombardement implore les toubibs : "tuez moi : Mais tuez moi !" Sur elle, pas de combinaison de survie mais ses vêtements en lambeaux. La vitesse prime. Ici on ne doit son salut que dans la fuite éperdue..
Un gamin jouant au foot a lui aussi été blessé grièvement.
La population est hébétée :, où aller, pourquoi ces atrocités ? Des rescapés s'étaient réfugiés dans un sous-sol : ils ont failli y être enterrés vivants. Les autres sont morts sous les tonnes de béton.
Sans relâche et au péril de leurs vies également , les journalistes filment, filment sans discontinuer ces images de terreur, sans pouvoir encore les diffuser. Tout est coupé : Téléphones, Internet, tous les réseaux sont coupés. Les bus ne sont plus que ferrailles calcinées...
Et s'i les russes mettent la pain sur les reporters, ils vont les contraindre à dire des contre-vérités, mentir sur la réalité. En disant que c'est de la propagande ukrainienne.
Tandis que les médecins font cause commune avec les équipes de Presse : eux guérissent, les autres témoignent et informent... On entend dans la salle d'op' "Venez, venez filmer ça" Et ils pilotent dans les sous-sols transformés en charniers les cadavres de ceux que les opérations n'ont pu sauver. Comme celui d'un bébé... Un nourrisson qui n'aura jamais rien compris de ce qui lui arrivait...
Il faut se replier en hâte : les ruskofs avancent et l'objectif des journalistes est de rallier le cordon sanitaire de la croix rouge qui reflue elle aussi. Ils ont planqué leurs disques durs et autres à l'intérieur des sièges e prient tous les saints du Paradis que personne ne les y délogent. Les atrocités enregistrées n'auront pas été interceptées... Dans le même temps, un diplomate russe explique que tout ce qui est tourné sur Marioupol ce sont des "Fake-News" Pourtant, les témoignages des résidents enregistrés lors de ce film vont être diffusés dans les rédactions du monde entier, enfin des pays démocratiques.
La "fausse Com." du Kremlin , experte en mensonges, va en prendre un coup dans sa crédibilité ! De toute façon, plus personne en Europe ne la croit !
Le document de Mstyslav Chernov est horrible et montre après quelques quatre-vingt années des images qu'on espérait ne plus revoir...Bravo à lui et à tous les héros anonymes qui ont enregistré ces pages d'histoire...
Que de baratins inutiles dans certains débats TV dont les chaînes d'information se vautrent à longueur de journées avec de pseudos spécialistes de ceci ou de cela avec de vieux schnocks paradant à LCI, retraités de Science-Po qui viennent y arrondir leurs fin de mois ! Ou encore de soi-disant chercheuses qui n'ont jamais rien trouvé, évincées parfois de l'Otan, et qui ne connaissent rien du journalisme, de l'Ukraine, de la Russie, et encore moins des stratégies militaires et brassent l'air au point que la clim des plateaux est inutile.
On aimerait voir plus d'images, moins de beaux parleurs. C'est tout aussi valable pour la guerre israélo-palestinienne !
La maman enceinte et le gamin footballeur sont morts... Merci Poutine.
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France 5 le 25.03.2024-