Larme fatale

La comédie policière est un genre en soi, un classique du cinéma et un ressort facile en général. Il s’agit là du deuxième film de Boudali à la réalisation après l’assez drôle et très lourd Epouse-moi mon Pote sorti en 2017. Enfin de toute façon peu importe qui est derrière la caméra, c’est avant tout une création de la bande de Philippe Lacheau. On sait donc qu’on est pas là pour parler philosophie. L’histoire est celle d’un jeune flic ayant revêtu l’uniforme pour faire comme papa, héros décédé. Sauf que notre gusse est mauvais, gauche, gaffeur et profondément gentil. Il apprend qu’il ne lui reste qu’un mois à vivre et il compte bien mettre fin à son inhibition et dire m*rde à la peur. Nous disions donc, humour potache et humour policier. Les deux se marient en général plutôt bien et ce film ne fait pas exception. C’est concon mais ça recèle de trouvailles amusantes. Et surtout, un peu à la manière du Magnifique de Broca, Boudali utilise l’artifice du fantasme inséré dans la réalité pour apporter une loufoquerie bienvenue et des situations excessives (et donc drôles) sans pour autant flinguer le cours de son récit. C’est moins bien amené que le film avec Bebel mais ça fonctionne plutôt bien jusqu’au moment où on a compris, on se laisse alors moins prendre. Pour ce qui est de la romance de l’histoire, c’est du déjà vu et c’est cousu de fil blanc. A l’interprétation enfin, c’est pas de l’Actors Studio mais c’est dans le ton, à l’exception d’un Garcia qui en fait vraiment des tonnes. En bref, une petite comédie sympa qui ne révolutionnera rien mais qui vous sauvera peut-être d’un jour de pluie.