The Office - Le film

Office Space est l'une des premières comédies corporate. Un genre qui nous a donné des horreurs telles que Comment tuer son boss comme des perles comme la série The Office en passant par de nombreux autres comme The Internship ou encore . Un genre qui repose sur le plaisir cathartique de son audience à voir des personnages à leur image retrouver du sens à leur vie et du plaisir dans leur lieu de travail malgré leur boulot chiant à mourir.

Souvent copié, Office Space regroupe tous les ingrédients du genre :

Les personnages principaux sont physiquement banals voir intentionellement pas à leur avantage. Le héros est tout de même autorisé à être au dessus de la moyenne mais pas trop beau gosse ni musclé quand même.

Visuellement, le film doit être à l'image de son environnement donc un peu chiant. Des plans fixes, deux ou trois travellings avants sur les personnages au moment ou ils comprennent le sens de la vie, des angles de caméra en plongée / contre-plongée bien exagérées pour établir la hiérarchie. Tout est fait pour qu'on puisse croire que le film est réalisé par Katy de la Communication Interne alors oubliez le terme cinématographie et virez le Directeur Photographie. Enfin, ça fait partie du charme...

Niveau bande son, c'est pauvre voir absent.

En fait, pour compenser tous ces défauts, le secret repose dans l'écriture. Les personnages ont une vie bien merdique pour laquelle on a de l'empathie automatiquement car s'emmerder à son taf est un sentiment que tout le monde à déjà connu. La frustration vis à vis de la hierarchie est également universelle. Il reste donc juste à glisser des blagues de bureau plus maligne que ce que le spectateur prépare tout les ans pour le premier avril, conclure sur une victoire vis à vis de son patron et une happy end du petit employé pour que tout le monde s'y reconnaisse.

La différence entre les bonnes comédies corporate et les mauvaises repose au final sur le charme que l'on parvient à insuffler dans les personnages et Office Space ne s'en tire pas si mal. L'importance contre-productive des process et des mémos est presque réaliste ainsi que l'injustice dans la reconnaissance du travail. Le personnage de Milton est particulièrement bien réussi. Petit bémol, c'est probablement ce film qui a envoyé Jennifer Anniston dans la série Comment tuer son boss, qu'on l'aime ou pas, on peut quand même lui souhaiter mieux.