La colère engendre davantage de colère.

C’est l’histoire d’une mère, Mildred, qui, constatant que l’enquête sur la mort et le viol de sa fille, qui a eu lieu sept mois plus tôt, n’avance pas, va louer 3 panneaux publicitaires dans une agence qui est en face du poste de police afin de faire passer le message qui vise à réveiller les forces de l’ordre, surtout le shérif Willoughby, directement ciblé. Il faut dire que trois messages flashy sur des panneaux immenses, ça va forcément créer des remous…

Bien entendu, ce film est savoureux parce que les acteurs le sont et parce que l’écriture est superbe. Frances McDormand, est incroyable, tant dans la colère, parfois extrême, que dans l’émotion, et sort une prestation d’actrice aérienne qui pourrait lui valoir une statuette dans quelques semaines (au moment où j’écris ces lignes). Mais, il ne faut surtout pas oublier Woody Harrelson, le shérif, et Sam Rockwell, Dixon, qui sont absolument fantastiques. Un film qui mélange magnifiquement le drame et l’humour implacable, irrésistible et terriblement efficace.

Des scènes marquantes, notamment la scène chez le dentiste, ou encore celles où Dixon traverse la rue et va voir le publicitaire en face. De nombreux événements marquants vont rythmer le film et faire évoluer certains personnages. Enfin, petite mention à Peter Dinklage, amoureux transi et éconduit, qui porte très bien la moustache. Un vrai bon moment de cinéma.