47 Ronin par MaximeMichaut
Pas aussi désagréable que prévu, 47 RONIN délivre une certaine passion dans sa délirante aventure fantaisiste, mais aussi les plombants déséquilibres qui en découlent. L'expansion généreuse de cet univers nippon n'a d'égal que la violence de ses fautes de goût, froide spectacularisation, le choc de ces deux extrêmes donnant naissance au principal vice de son réalisateur : l'ignorance de la nature des protagonistes. Reeves a beau être en tête d'affiche, il n'en est pas la figure de proue, passant du naïf renégat à l'icône mystérieuse en un clin d’œil sous la puissance conductrice inassumée mais pourtant évidente de Sanada. Dépaysante, la quête demeure aussi sincère que monolithique, jusqu'à sa pertinente conclusion.