Bitch.
Ce film est dur. Très dur. Il passera comme une histoire d'amour banale pour certains mais si vous avez vécu la même chose une fois dans votre vie, il vous rappellera de très mauvais souvenirs. Une...
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le 14 mai 2010
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Ce qui va suivre est un amoncellement de spoilers.
500 jours ensemble, c'est l'histoire d'un petit connard égoïste qui place son ego tout entier dans les sentiments qu'une fille éprouve pour lui afin d'occulter autant que possible le vide intersidéral du reste de son existence.
Son boulot l'ennuie infiniment, son entourage et ses plus proches confidents se résument à deux potes qu'il méprise et raille sans vergogne à la première occasion, et une petite sœur adolescente dont les sages conseils qu'elle lui prodigue marquent à chaque fois d'autant plus l'immaturité émotionnelle de son con de frère (qui au passage lui déballe en long et en large ses déboires sentimentaux alors qu'il ne s'intéresse strictement pas à ceux de sa cadette dont les bribes d'anecdotes mentionnées de manière désintéressée le surprennent à chaque fois).
Le film ne s’embarrasse pas et nous montre dès le début les scènes de la catastrophe à venir, inévitable pour un protagoniste rongé par ses troubles de l'attachement ayant jeté son dévolu fantasmatique sur Summer, une collègue qui n'en demandait pas tant et lui exprimera très explicitement à plusieurs reprises son refus de s'engager dans une relation longue et stable, quand bien même elle ne serait pas contre toute relation romantique en soi, seulement au jour le jour. Certes, c'est elle qui initie le premier pas, mais elle joue cartes sur table.
L'autre dit oui de la tête mais ne l'entend pas de cette oreille, et se jette à corps perdu dans son drame romantique dont le dénouement, sous la forme de son amour-propre brisé en mille morceaux après avoir été détaché du seul rocher auquel il s'était voracement accroché, aura l'inestimable mérite de lui révéler l'étendue de sa médiocrité, ultime étape avant sa rédemption.
C'est là que le film est intéressant : il reprend et déconstruit patiemment les clichés sur l'amour ancrés dans notre imaginaire parasité par des histoires raisonnant en termes d'absolu et de fantasme, quand la réalité est infiniment plus complexe et hasardeuse. L'histoire de Tom et Summer n'est pas enviable, parce que lui est montré comme s'abandonnant totalement à leur relation, délaissant tous les autres piliers sociaux et psychiques permettant à un individu de fonctionner normalement.
Avec tout ça, je reste un peu circonspect devant la scène finale choisie par les auteurs : le type, désormais célibataire, reprend enfin sa vie en main, cherche un nouveau boulot qui lui apportera si possible du sens et de l'autonomie (on espère aussi qu'il va chercher de nouveaux potes), et là, juste avant l'entretien, v'là t'y pas qu'il tombe sur une nouvelle meuf dont il s'entiche immédiatement : Autumn. Nouveau cycle donc, on repart pour un tour.
Je lui souhaite le meilleur hein, mais ce final a quelque chose d'angoissant, non ? On aimerait le voir reconstruire sa vie, commencer de nouveaux projets, explorer les richesses que recèle l'existence en dehors de l'amour tel qu'il est traditionnellement perçu. Il s'émancipe à peine, mais le film dure depuis 90 minutes déjà, il faut boucler.
Alors, un happy end : there are other fish in the sea, la providence veille.
Créée
le 27 oct. 2025
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