J’ai vu ce film un peu par hasard car je voulais voir un truc pas trop exigeant, lorgnant plus vers la comédie romantique et avec un minimum de qualité derrière. Mon choix s’est donc rabattu sur celui-là. Peut-être un peu à tort car ça fout légèrement le cafard mais tout de même à raison puisque le film était plutôt bon dans son ensemble. Alors clairement ce n’est pas un monstre de subtilité et de finesse car il y a pas mal de facilités mais j’ai trouvé ce 500 Days of Summer vraiment entraînant. On a un duo principal qui fonctionne très bien même si on gardera toujours à l’esprit que ce sont de purs personnages de cinéma et qu’ils ne dégagent pas forcément d’authenticité. Et moi pour être ému, j’ai besoin de vrai.


Mais qu’importe, j’étais pris quand même pris dedans. J’avais envie de croire à cette relation et à ces personnages. Car les acteurs y mettent de l’énergie et parce que Webb a su créer un univers aigre-doux qui a ce qu’il faut d’humour pour maintenir l’intérêt sans sombrer dans une lourdeur de comédie sentimentale du pauvre. Et Zooey Deschanel a juste un charme fou, ce qui aide à comprendre le personnage de Gordon-Levitt. Ses yeux sont tellement magnétiques… Mais qui ne craquerait pas ?


Jusque-là j’avais une mauvaise image de Marc Webb (forcément, les Amazing Spiderman ne plaident pas en sa faveur), mais dans ce film il fait preuve d’un réel talent. Ou du moins d’un certain potentiel. Alors pas de quoi sauter au plafond, on ne sent pas forcément le futur grand réalisateur en puissance, mais juste assez pour se dire qu’on tient là un faiseur d’images et un conteur honnête, capable de réaliser des films très agréables. Et je lui souhaite de retrouver cette voie dès que l’autre connerie de Spiderman aura pris fin.


On a donc un film bien rythmé dans l’ensemble, avec quelques petits artifices visuels jamais tape-à-l’œil, un récit entraînant et des personnages attachants. La mise en scène est globalement de qualité. Ces split-screens et autres passages animés apportent un vent de fraîcheur esthétique qui s’intègre bien au ton du récit. Et en plus, l’évolution de la relation n’est pas forcément prévisible, je ne m’attendais pas à ce qu’elle ait ce dénouement. La toute fin en revanche est plus téléphonée, un peu plus lourde bien que porteuse d’espoir.


En fait c’est un film que j’aurais dû voir à l’époque où j’étais un amoureux transi et désespéré, ça m’aurait empêché de chouiner plus que de raison puisque le film est très lucide sur le sentiment amoureux. Ou du moins sur la perception que l’on s’en fait. Après ça m’aurait sûrement touché davantage si le film était plus ancré dans le réel, proposait des personnages plus « vrais » même si ils s’avèrent sympathiques malgré leurs innombrables défauts. Un bon petit moment de cinéma en somme, plein de fraîcheur, mais rien de bien transcendant.

Moorhuhn
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le 23 juil. 2015

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