Une narration retentissante de nostalgie au regard de la jeunesse, de la liberté et de l'insouciance

Jonah hill commence sa carrière entant que réalisateur et scénariste par un film tinté de nostalgie, dépeignant ainsi avec mélancolie la liberté de la jeunesse au temps de la 2nd chance.
Tout au long du visionnage, le spectateur assiste à l’évolution du jeune Stevie , 13 ans en quête d’identité et de sens dans les rues du Los-Angeles des années 90 . Si celui-ci se perd dans la chambre de son frère aux milieux des CD de hip-hop et de rap aux 1ere acte du film , l’adolescent fini par définir son identité du fait de la rencontre d’un groupe de skateur , de son intégration et son apprentissage de ce milieux sectaire .
En effet Jonah Hill montre à l’écran à travers les yeux admiratifs du jeune protagoniste principal une jeunesse populaire qui semble invincible , éternellement libre . Cependant si la maîtrise du skate et des codes de la rue apparaît sans limites, le spectateur dépourvu de l’ingénuité du personnage de Stevie se retrouve pris entre la crainte, l’anxiété d'un contrecoup dû à leur inconscience et la jouissance de parvenir à l’affranchissement total des règles et de la morale.
Durant sa découverte de soi le jeune skateur se perd entre le monde de la rue, le rejet de son frère et la vulnérabilité de sa mère : celui-ci accumule les expériences nocives se laissant porté par les flots de la rue, ainsi se répète la scène où l’on voit glisser les jeunes skateurs sur la voie routière évitant d’une justesse hasardeuse les véhicules.
Si les jeunes skateurs sont perçus comme des modèles par le protagoniste, surpassant ainsi l’image du grand frère et devenant l’unique préoccupation du jeune garçon.Ceux-ci ne ceux dévoilent qu’au dernier acte du film sous le regard dépossédé de la jeune mère de Stevie non plus entant qu’entité inébranlable mais d'avantage par la fragilité et la vulnérabilité d’une jeunesse dépourvu de repère .

LaurineAmilhat
8
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le 30 avr. 2019

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Laurine Amilhat

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