"Tout s’achète: l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi… surtout moi. L’homme est un produit comme les autres, avec une date limite de vente. Je suis publicitaire. Je suis de ce qui vous font rêver des choses dont vous n’aurez jamais."
Jean Dujardin campe donc le rôle d’Octave, ce publicitaire, indéfinissable car tellement charismatique. Suivi de prêts dans la déprave par son compère joué par Jocelyn Quivrin (récemment décédé) il tente d’échapper au monde dans lequel il vie. Il arrive à l’âge limite, l’âge de raison, voulant à nouveau changer le monde il entre en révolte contre La Ross, la société pour laquelle il travaille. Cocaïné, révolté, allumé, déchainé, Octave rythme le film, tel un pilier central il est l’essence et la raison.
En 1h44 Kounen (le réalisateur) nous raconte une histoire archi dense et complète. Il nous peint avec précision ses personnages et son histoire. Bourré d’humour et d’ingéniosité, ce film ne cesse de surprendre. Il parvient à traiter de manière extrêmement sérieuse et critique son sujet tout en étant bourré de scènes délirantes.
Après la diarrhée qu’a été 2012 ça vraiment du bien de voir un vrai film. Un film qui parle d’un sujet important et totalement contemporain. Un film où chaque plan sert l’histoire, chaque détails a son importance. Rare sont les films d’une tel richesse tant au point de vue scénaristique, émotionnelle qu’intellectuel. Sur fond de délire trash de cocaïnés Jan Kounen nous raconte ici une histoire d’une importance difficilement estimable. Dans un monde où la communication, la publicité et le capitalisme sont omniprésents, de tels films deviennent vite indispensable.