Ennui ferme
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"Jubilatoire" Le Monde, "Hilarant" Le Parisien , "Irrésistible" Le JDD, "Drôle et touchant" Ouest France, "Magistral" Libération, "Un grand film" Le Nouvel Observateur.
Tout ça est inscrit au dos du boîtier du DVD. Mon sixième sens m'indiquait bien quelque chose mais je ne l'ai pas écouté. La leçon vécue par rapport au film En Liberté en 2018, riche en apport d'adjectifs positifs sur son affiche, n'a pas été retenue.
9 Mois Ferme n'est pas le meilleur film de Dupontel et surtout, assurément, il n'est pas le plus drôle. La faute ne vient pas de Sandrine Kiberlain qui est mise en avant. Elle joue très bien une juge coincée du séant qui se retrouve enceinte dans les mois qui suivent après un réveillon d'un nouvel an très arrosé. La cause révélée de l'origine du petit polichinelle dans son tiroir donne un des meilleurs moments du film sous les yeux épatés de Bouli Lanners.
Albert Dupontel tient le rôle d'un cambrioleur recherché et accusé pour mutilation "cartoonesquement" atroce sur une victime, s'exprimant à la manière d'un Bernie moins fou et improbable père soupçonné de l'être en gestation dont la juge cherche à se débarrasser, voulant à tout prix sauver sa dignité.
S'ensuit un vaudeville parfois ennuyeux où l'on croise d'autres acteurs fidèles au réalisateur comme Nicolas Marié en avocat péniblement expressif et Philippe Uchan en magistrat lourdingue.
Le côté happy trash, ici atténué pour laisser respirer l'aspect plus touchant des scènes, était peut-être trop attendu à la vision de ce film.
9 Mois Ferme se montre comme une des moins drôles réalisations de Dupontel, au profit néanmoins de moments plus émotionnels, ce qui peut décevoir malgré tout.
Créée
le 31 oct. 2020
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