Ad Astra par trevorReznik

Ad Astra tient toutes ses promesses sur sa première partie : le film est tellement inspiré visuellement qu'on passe un voyage sensoriel et poétique et qu'on pense à d'autres chefs d'œuvre de SF.
Et puis, James Gray torpille un peu son scénario en s'asseyant sur la crédibilité de certaines situations : Brad Pitt qui s'évade la base martienne et s'immisce sans difficultés dans le vaisseau qui part à la recherche de son père… Mouais… Brad Pitt qui traverse les anneaux de Saturne en se protégeant avec une plaque de métal qui lui tombe sous la main… Mouais… 
Mais j'aurais pu être indulgent si l'autre histoire d'Ad Astra, celle du voyage intérieur du héros, avait réussi à me tenir en haleine. Sauf que là aussi, finalement, j'ai eu l'impression qu'au lieu de voir une "épopée intime" (c'est les Fiches Du Cinéma qui le disent, pas moi), j'ai juste assisté à une réflexion un peu convenue et un peu plate sur l'amour. Parce que c'est important l'amour de son papa et des autres ! Mouais… 
En fait comme dans son précédent film, The lost city of Z, James Gray réussit à travailler une ambiance et ses personnages comme pas deux, il nous en met plein la vue avec des scènes d'actions spectaculaires mais ensuite, malheureusement, un peu comme ses héros, il donne l'impression d'être dépassé par ses ambitions.
Ce qui est balaise, c'est que malgré tous ses défauts, Ad Astra est suffisamment original et fort par moments qu'il reste plus que recommandable.