C'était en 2014 au (formidable) festival de La Rochelle. Une rétrospective était consacrée à un jeune cinéaste taïwanais d'origine birmane dont, bien entendu, aucun film n'était sorti dans les salles françaises. Une vraie découverte que ce réalisateur qui avait adopté le pseudonyme de Midi Z. Et voici qu'aujourd'hui son dernier long-métrage, on ne sait par quel miracle, trouve une distribution dans notre pays. Adieu Mandalay décrit le cheminement de deux migrants birmans vers la Thaïlande et leur adaptation difficile à Bangkok. Le sujet est traité, comme toujours chez le réalisateur, avec une précision documentaire absolue. C'est la principale force et l'intérêt majeur d'un film pas vraiment difficile d'accès mais monotone dans ses prises de vues fixes et sa direction d'acteurs peu poussée. L'histoire d'amour entre les deux protagonistes est elle simplement effleurée, de peu de poids au regard des vicissitudes de la vie de clandestins entre corruption de fonctionnaires et exploitation de la main d'oeuvre à bon marché. La scène finale est totalement à l'opposé de ce que Midi Z a montré durant toute la durée du film. Une concession aux producteurs pour injecter un élément dramatique ? C'est en tous cas brutal et complètement incohérent.

Cinephile-doux
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2017 ...

Créée

le 26 avr. 2017

Critique lue 375 fois

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 375 fois

D'autres avis sur Adieu Mandalay

Adieu Mandalay
renardquif
10

Critique de Adieu Mandalay par renardquif

-Deuxième film d'auteur que je vois du Birman Midi Z. C'est grosso modo du niveau de celui que j'ai vu, Ice Poison; d'une beauté parfaite, rare, recherchée, pure, raffinée, ou je dirais que son film...

le 23 mai 2022

1 j'aime

3

Adieu Mandalay
LeBlogDuCinéma
8

L'histoire d'immigrés birmans en quête d'identité

Entre le trafic de drogue, tenter sa chance dans une mine de jade et l’émigration clandestine, les birmans n’ont pas beaucoup de choix pour échapper à la pauvreté. Adieu Mandalay du réalisateur Midi...

le 22 avr. 2017

1 j'aime

Adieu Mandalay
etsecla
7

Requiem sur la condition ordinaire des travailleurs clandestins

Avec ses deux heures sans musique additionnelle et seulement trente petites secondes pendant lesquelles les personnages s’offrent un peu de délassement, Adieu Mandalay est un requiem sur la condition...

le 6 août 2019

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13