Une adaptation de l'œuvre de Lewis Carroll par Tim Burton semblait tellement évident qu'on se demande pourquoi le génie a mis si longtemps avant de le faire. Le mal étant désormais réparé, reste plus qu'à juger le résultat. Alice au Pays des Merveilles, à l'instar des derniers films de Burton, divise au plus haut point et moi, toujours fidèle à l'incroyable perception du réalisateur qui voit la vie dans la mort ou la beauté dans la laideur, ai été moi-même partagé par ce conte gothique et initiatique. Plus intéressé par le regard qu'il porte sur cette histoire que par la fidélité de l'adaptation de l'œuvre originale, il livre une mise en image du fameux Pays des Merveilles (qui est loin d'être aussi merveilleux que ça) pas toujours convaincante, à la limite de la faute de goût mais il y a au moins une histoire forte à la morale certes un peu simpliste (tu dois être maître de ton destin et non le subir) qui sait toutefois se faire émouvante. Alors certes, on ne retrouve pas le Tim Burton de Big Fish, Charlie et la Chocolaterie ou Les Noces funèbres que je qualifie de chef d'œuvre sans hésiter, Alice au pays des merveilles restera un film étrangement fait, qui possède son lot de défauts certes, mais quelques qualités qui m'empêche de le descendre en flèche!!