1992 marque le retour d’Alien au cinéma, avec encore une fois un nouveau réalisateur à la barre ; ici succède donc à Scott et Cameron un jeune cinéaste en devenir, j’ai nommé David Fincher.
Bien que celui-ci ne connaîtra la consécration qu’avec d’autres futurs références cultes (Seven et Fight Club), il signe là un troisième volet s’accordant parfaitement à la trilogie naissante, malgré ses nombreuses imperfections résultant en partie de tensions internes au tournage.
Tout d’abord il est intéressant de noter comment d’un point de vue scénaristique ce troisième volet se justifie, au risque de paraître redondant : pour ce faire on débute le long-métrage par une scène d’introduction, plaçant le décor à la quasi-suite du made-in-Cameron ; on retrouve donc Ripley et ses compagnons survivants, tous en hyper-sommeil, mais immédiatement la situation tourne au vinaigre (aller savoir à cause de quoi…), entraînant l’expulsion de ces derniers dans une navette de sauvetage.
Voici donc comment le personnage toujours campé par la formidable Sigourney Weaver se retrouve bien malgré lui sur Fiorina161, planète posant les bases de l’univers mené par Fincher ; on regrette cependant la suppression précoce des personnages d’Hicks et Newt, mais qui permet paradoxalement de souligner avec plus d’insistance sur le malheur de Ripley, continuel et sans fin, occultant dès lors le précédent happy-end.
La suite quant à elle ne cessera d’offrir du bon comme du mauvais : du côté des qualités, cet Alien³ met en scène des interprétations dans l’ensemble appréciable, avec les Charles Dance et S. Dutton en tête, campant des personnages atypiques mais aux atouts quelque peu charismatiques… tandis que divers éléments de scénario (l’Alien différent des précédents opus), l’ambiance (globalement bonne) et l’univers (carcéral) original contribuent au charme de la réalisation de David Fincher.
A contrario l’aspect fouillis de l’intrigue à divers passages (pour capturer l’Alien entre autre), et les relents d’un ensemble décousue, ne manqueront pas de ternir les bons points arboré par ce long-métrage au final sympathique… malgré un xénomorphe pas toujours convaincant visuellement.
En conclusion bien qu’inférieur à ses deux aînés, cette extension des (més)aventures du lieutenant Ripley constitue un divertissement somme toute prenant, qui malgré ses défauts agrémente l’univers d’Alien d’éléments probants… et ce sans compter des répliques et surtout un final tout bonnement cultes !