7 ans après la sortie du phénoménal Alien (le huitième passager), la créature horrifique la plus célèbre de science-fiction marque son retour dans un second opus, intitulé Aliens (le retour) ; ici un autre réalisateur aujourd’hui incontournable succède à Ridley Scott, à savoir James Cameron, alors auteur d’un autre film à succès, et prémices d’une saga incontournable : Terminator.
Une suite donc, mais comment se justifie-t-elle ? Pour ce faire, l’intrigue s’articule autour de Ripley, recueillie après 57 années de dérive dans l’espace ; dès lors, malgré une version des faits suscitant le scepticisme, les événements s’enchaînent avec l’absence de communication des colons provenant de LV-426, cette même planète où l’équipage du Nostromo avait atterrit voilà près de 60 ans plus tôt… au-delà de la concordance facile des faits, force est de constater que ces éléments sont convaincants malgré tout, tandis que le retour de Ripley sur LV-426 créé une certaine attente chez le spectateur.
Cela est d’autant plus notable que celle-ci est accompagnée cette fois-ci de marines, augurant des affrontements moins dépourvu face aux menaces xénomorphes… car en effet on trouve ici la seconde nuance conséquente de cet Aliens, qui met en scène non pas un, mais une multitude de créatures… de ce fait on soulignera le potentiel d’épouvante moindre de ce second volet vis-à-vis de son aîné, qui bénéficiait d’autant plus de l’effet mystère.
Néanmoins, si l’on met de côté des personnages caricaturaux, l’ensemble se révèle être un divertissement de choix, parvenant malgré tout à susciter quelques moments d’angoisse.
Par ailleurs, ce long-métrage se montre techniquement suffisamment outillé pour ne pas décevoir, bien que l’ambiance soit elle bien moins prenante que dans le premier Alien.
Enfin, il est à noter que ce film arbore deux points positifs, que sont certains personnages et l’inclusion d’un nouvel élément culte, s’incorporant significativement dans l’univers amorcé par Ridley Scott… en effet et premièrement le rôle de Sigourney Weaver acquiert définitivement son statut d’héroïne culte, avec à ses côté l’inoubliable Bishop (campé par Lance Henriksen (on notera également que celui-ci retrouve James Cameron ainsi que l’excellent Michael Biehn après… Terminator)) ; enfin et deuxièmement, on fait donc bien référence à la Reine des Aliens, permettant d’ailleurs un affrontement final des plus cultissimes…
En conclusion cet Aliens (le retour) complète avec brio le premier volet, et ce à travers cette fois-ci une suite plus musclée, point regrettable à bien des égards malheureusement… cependant l’ensemble mérite d’être vu, car Cameron est parvenu à se détacher du style (bien que génialissime) de Ridley Scott, conférant de cette manière au film un genre et ses références propres.