Cinquième adaptation des aventures d'Allan Quatermain, héros de la littérature anglaise créé par H.R. Haggard, réalisée cette fois-ci en plein dans les années 80 par J. Lee Thompson (La Conquête de la Planète des Singes, Le Justicier de Minuit). Surfant naturellement sur le succès d'Indiana Jones, cet ersatz pourtant vieux de la fin du XIXe siècle refait donc surface avec dans le rôle-titre Richard Chamberlain, tombeur de ces dames malgré son homosexualité assumée.
Aux côtés de Sharon Stone, jeune actrice pas encore connue du grand public, et John Rhys-Davies, échappé justement des Aventuriers de l'Arche perdue, notre héros va donc vivre une aventure bien connue de tous : retrouver les légendaires mines du roi Salomon. Embûches, pièges, courses-poursuites, dangereux Allemands, cruels Turcs, tribus cannibales et araignée géante (si si !) sont donc sur la route de Quatermain, fringuant, blagueur et intrépide. Décors exotiques faits de plaines interminables, de villages remuants et de mines inquiétantes, le long-métrage reste convaincant et plaisant malgré une réalisation quelque peu étirée...
En effet, le vétéran J. Lee Thompson n'arrive pas à concrètement doser son film de ce qu'il faut, rajoutant de l'humour là où il ne faut pas, multipliant les scènes d'action sans lien logique, précipitant le spectateur dans le feu de l'action sans s'intéresser à ses personnages. Dès le début, nous sommes happés par l'intrigue sans que celle-ci ne se soit mise en place et le tout s'enchaine sans temps mort. On aurait donc préféré un rythme plus soutenu et des séquences moins rébarbatives. Ceci dit, considéré comme le Indiana Jones du pauvre, Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon reste tout de même efficace et divertissant.