Avoir une idée , c'est bien. Bien la réaliser , c'est autre chose. Une chose que le réalisateur James DeMonaco n'avait pas bien assimilé à l'époque.
Succès surprise au box - office à l'époque , le film avait intrigué par son concept ( une amérique utopique où tous les ans , durant une nuit , le crime est légalisé ) ainsi que son casting ( Ethan Hawke en tête ). Ce qui ressort de tout ça ( et qui , heureusement , a été corrigé dans la suite ) , c'est la très mauvaise exploitation de ce fameux concept qui avait en plus du reste l'audace de n'avoir jamais été vu ailleurs. La frustration est grande lorsqu'on se rend compte qu'après 40 minutes de mise en place , le film va partir en home invasion et totalement laisser de côté l'aspect "anarchique" du pays pour se recentrer à une seule famille qui va devoir se défendre et survivre au sein de sa propre maison. Toutes les possibilités dont le film disposait partent à la trappe et la longue mise en place de cet univers et des enjeux du film paraît inutile car totalement hors du propos du film. Propos qui , en plus d'être très classique et prévisible , s'étale en longueurs inutiles et en clichés d'écriture éculés. Les personnages , bien que sympathiques pour certains , sont irritants et très mal écrits et leurs développements personnels nous offrent quelques incohérences. Le film se finit d'ailleurs en eau de boudin et casse le rythme bien plus percutant de la dernière partie du film tout en ridiculisant le bad guy du film. Le film donne l'impression de finir trop vite et ne conclut pas le développement de ses personnages , développement qui était si important toutau long du film ( même les enregistrements audio durant le générique disparaissent beaucoup trop rapidement ). La plupart des acteurs semblent perdus avec leurs personnages , tous plus mal écrits les uns que les autres ( Ethan Hawke porte le film seul et à bout de bras ). Le film n'a donc d'intérêt que pour son concept et sa partie home invasion foutrement prenante et réussie au niveau de la mise en scène qui était inexistante durant la majeure partie du film , une partie du film qui n'a pas à pâlir d'autres films du genre ( pour prolonger cette critique , le mieux est de voir You're next d' Adam Wingard pour se rendre du potentiel de ce genre de films ).
Au final , reste un film qui nous rappelle que même avec la meilleure idée du monde , on n'en fait pas le meilleur film du monde. A méditer...

DrOwl370
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le 19 juil. 2017

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