1997 a été une sacrée période pour Steven Spielberg ; il a réalisé (et/ou sorti) pas moins de 3 films ! Il y eut Le monde perdu, Amistad et Il faut sauver le soldat Ryan.
Est-ce par cette soudaine suractivité que Spielberg a autant raté Amistad ?

Après La liste de Schindler, le réalisateur a voulu revenir à un cinéma plus engagé, qui concerne cette fois les prémices de l'abolition de l'esclavage à la suite d'un bateau, La Amistad, qui avait coulé, et dont les prisonniers, noirs, voulaient être considérés comme des humains et non de la marchandise.
Il faut avouer que l'introduction du film, qui concerne le naufrage de ce bateau, est assez impressionnante en termes de mise en scène, avec l'horreur que ça signifie de voir mourir tous ces hommes, dont la plupart ne savaient pas nager.
Tout le reste est un film de procès, passage presque obligé pour tout réalisateur américain, avec un formidable Djimon Hounson qui, pour ses presque débuts, crevait l'écran de par son charisme.
D'ailleurs, son personnage parle uniquement un dialecte africain, et ses seuls mots prononcés en anglais n'en sont que plus forts sur la volonté acharnée d'un homme qui veut défendre sa liberté et non plus être considéré comme un esclave.

Autour de lui se trouvent d'autres grands noms comme Morgan Freeman, Anthony Hopkins (et ses rouflaquettes), et le jeune Matthew McConaughey, avec un nez entaillé. Mais il faut avouer que c'est terriblement ennuyeux, et pour un film de procès, c'est particulièrement lourd. Il suffit de comparer Oliver Stone et sa scène de procès dans J.F.K. pour voir ce qu'est une leçon de mise en scène.
Tout n'est pas à jeter, comme la lumière, et un très beau flash-back sur la vie de Djimon Hounson sur sa vie en Afrique du Sud, peu avant son enlèvement de force. Dommage aussi que la musique de John Williams soit aussi peu mise en avant également.

Au final, Amistad est sans nul doute une des déceptions dans la carrière immense qu'est celle de Spielberg, et sur le thème de l'esclavage, il réussira mieux son coup avec Lincoln.
Boubakar
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le 28 sept. 2014

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Boubakar

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