Le crépuscule d'une idole (en étant sympa)

Quand l'involontairement comique Valerian est sorti il y a deux ans, pour l'auteur de ces lignes, ça ne faisait pas un pli : le film appartenait à cette catégorie de foirages de luxe qui méritent une étude, disons, substantielle, un peu comme un Jupiter Ascending. Deux ans plus tard, débarque dans nos salles une nouvelle bessonnerie : Anna. Mérite-t-elle cet illustre traitement ? Ne le mérite-t-elle même pas ? Ou bien, soyons fous!, a-t-on affaire au premier bon film de son réalisateur depuis des lustres ? Dieu soit loué ! Non, on n'a pas. Et si, il le mérite. Allez, c'est parti pour une bonne tranche.


Anna, du nom de son héroïne, grande fille forte (car capable de faire voler du manutentionnaire ukrainien avec témérité) mais aussi fragile (parce que pleine de rêves de liberté et d'épanouissement jusqu'ici écrasés par les rudes aléas de son existence de nana canon), extraite plus ou moins de force de cette condition pour servir une organisation gouvernementale qui lui apprendra les arts de l'assassinat et de la séduction, soit rien à voir avec Nikita. Rien, rien, rien. Problème : même l'ironie ne fonctionne plus, avec le cinéma de Besson. Le gars s'auto-parodie depuis bien trop longtemps. Nous avions abordé, dans la critique de Valérian susmentionnée, la possibilité que le cinéaste s'inspire lui-même de l'infamous « méthode Besson » imaginée par Mozinor, dans une hypothétique démarche de mise en abyme du méta du zorglub. Mais non. Il est juste mauvais. Soyons francs, il faut être TRÈS bon public pour ne pas le voir, ou bien le voir, mais le lui pardonner. Cela arrive-t-il seulement encore ? Qu'il reste des fans de Tim Burton pour trouver des excuses à ses égarements est une chose, mais des fans de Besson et de son cinéma sans personnalité ? Alors que sa machine tourne à vide depuis vingt ans ?


Anthologie du déjà vu


Besson est donc devenu mauvais. Non pas l’ombre de lui-même, comme la droite française : nous avons bien parlé de parodie. Les trois-quarts d’Anna ne sont que recyclage de ses précédents films, à commencer, donc, par Nikita, dont il est une variante sur fond de Guerre Froide, ou plutôt sur fond de la conception ras des pâquerettes qu’a Besson de la Guerre Froide (nous reviendrons dessus plus bas). Au point de départ scandaleusement similaire peut s’ajouter la scène du massacre dans le restaurant où Olga envoie cette dernière pour son premier assassinat avec un pistolet au chargeur vide, rappelant furieusement celle de Nikita où Bob envoie sa recrue pour son premier assassinat en lui indiquant une issue condamnée. Helen Mirren, dans le rôle de l'implacable marâtre Olga (LOL), fait sa Jeanne Moreau à quelques reprises. Sasha Luss, toute charmante soit-elle, n’est qu’une énième incarnation du fantasme féminin du cinéaste après Milla Jovovich, Rie Rasmussen, Louise Bourgoin, Scarlett Johansson (bien que celle-ci rompe avec la routine anorexique), et même la tout aussi blonde Emma Sjöberg de Taxi. On a même droit à... un groupe de touristes japonais. Les grappes de Nippons, chez Besson, c’est peut-être un peu comme les nuées de colombes chez John Woo. Comme dit alter-Denisot dans la parodie de Mozinor, « le taxi, les putes, les Audi, ce sont des thèmes qui vous sont chers ? »… Ah, et naturellement, le tout accompagné par la guitare avariée d’Eric Serra (il est loin, de Dark Side of Time !).


En y repensant, le climax de Léon, l’assaut de l’appartement par le SWAT, rappelle, lui aussi furieusement la scène des cuisines dans Nikita : même roquette d’intérieure, même fuite de l’héroïne par un conduit qui la sauve des flammes. Besson n’a jamais été le cinéaste le plus imaginatif. Mais il compensait alors autrement.


Mais en plus, en moins bien


Besson aurait peut-être limité la casse si son recyclage avait été malin, mais son recyclage n’est PAS malin. Dans Nikita, on ignorait certes les origines du personnage-titre, mais assistait à sa formation d’espionne, autant dire à la naissance du mythe Nikita. Dans Anna, la minette passe sans transition de petite vendeuse d’allumettes à international assassin (©The Leftovers)... un peu comme si Besson était, au fond, conscient de sa pathétique opération de recyclage, et se croyait donc autorisé à sauter ce genre d’étape… à tort, naturellement. Le formateur du KGB Alex Tchenkov est un ersatz du Bob de Tchéky Karyo, en plus d’être clairement influencé par le Vanya Egorov de Red Sparrow, film auquel pas mal de monde le compare, et sa relation avec Anna ne tient sur rien de consistant. Besson ne laisse plus rien naître, dans son cinéma : c'est le musée Grévin. Sûr, son cinéma n'a jamais été réputé pour son exploration de la psyché humaine, mais les personnages de son âge d’or (1983-1994) avaient tous, au moins, une coloration qui les rendait accrocheurs, parfois mémorables. Ceux d’Anna se résument à des vignettes, y compris le personnage-titre, qui n’est rien de moins qu’un cliché bessonnien sur pattes, comme nous l’avons vu (ou plutôt longues jambes amplement désirables, mais c'est une autre affaire). Que ce soit Tchenkov, le bôgosse de la CIA Lenny Miller, ou la lesbienne rasée de près sur laquelle nous reviendrons, tous, en fait, sont réductibles à leur béguin pour l’héroïne, risibles avatars du cinéaste obsédé. Tout ce petit monde croupit dans un vortex dramaturgique qu’on admirerait presque s’il était intentionnel.


« Qu'est-ce qui a merdé dans la carrière de ce pauvre Luc ? » est, de fait, une question qui revient assez souvent. Besson n’est pas seulement devenu une parodie de lui-même. Son cinéma entier est devenu un festival de beaufitude à faire passer le cinéma de Roland Emmerich pour du Bergman. On savait pourtant qu’il n’était pas, lui non plus, Bergman. Prenons son humour : quasiment enfantin comme, justement, celui d’Emmerich, il n'a jamais volé bien haut, mais MÊME LUI passe à la broyeuse du temps qui passe et ne pardonne pas. Le réalisateur-scénariste cherche désespérément à retrouver son mojo, son groove, et on sent bien qu’il essaie quand on entend l'héroïne, puis Olga, dégainer la réplique « I work for the KGB, baby », nullissime aspirante-catchphrase rappelant que le « multipass » du Cinquième Élément était finalement assez sympa.


Cartoonland


Le truc, c’est que Besson semble vivre dans un cartoon. Sous cloche. On SAIT que l’on est parti pour un sacré tour dès qu'apparaît le plan des parents souriant à la caméra durant le flashback de l’accident de voiture, d’une kitscherie quasi-extraterrestre rappelant le stock footage de la chaîne Animaux utilisé dans Lucy. Sa Russie est un simulacre grossier monté par un type qui n’a clairement rien à cirer du pays, de sa réalité, de son histoire : sans surprise, on a droit à un festival de caricatures (le méchant colonel soviet à téléphone rouge, Anna en petite vendeuse de matriochkas, les citations de Dostoïevski supposées donner au film de vagues airs intellectuels…), et si l’on reconnait au film d'avoir fait jouer d’authentiques Russes dans un russe authentique (quand Luss est avec Piotr, généralement), pourquoi donc ses personnages principaux se mettent-ils à parler en anglais une fois qu'ils se retrouvent entre eux ? Faut faire les choses bien, mon Luc. Par exemple, quand on situe l’action de son film entre 1985 et 1990, il vaut mieux ne pas placer d’ordinateur portable ou de Nokia 3310 (true story). La présence du gobelet Starbucks dans Game of Thrones était involontaire, elle, au moins. Nous avons évoqué la beaufitude des cinémas de Besson et Emmerich. Dans Anna, le point de convergence, pas forcément le seul mais celui qui saute aux yeux, c’est le fait que la tour Eiffel apparaît en arrière-plan dans la moitié des scènes parisiennes. Venant de films hollywoodiens produits par des béotiens et réalisés par des yes-men, ça peut se comprendre ; venant d’un authentique parisien, nettement moins. Mais c’est surtout ridicule. Comme l’est le coup des échecs, autre machin dont la seule utilité est de faire genre mais qui se plante totalement, puisque c'est un cliché essoré depuis un bail, y compris à la télévision américaine.


Alors, certains, parmi ceux qui ont pris un certain plaisir très, très coupable de popcorneur à voir le film, pourront arguer que ce dernier s’apprécie JUSTEMENT en tant que cartoon. Mais un cartoon, c’est a) simple, et b) divertissant, comme une série b ou, au pire, un nanar pur et simple. Or, en réponse au premier point, Besson a jugé utile de tarabiscoter son histoire débile en la passant au mixeur de la déconstruction narrative, enchaînant les flashbacks pour compliquer artificiellement un récit dont les twists restent MALGRÉ TOUT prévisibles (faut le faire), peu importe qu’ils s’empilent à vitesse grand V vers la fin au point de rappeler le Wild Things de John McNaughton. Un tarabiscotage qui n'inspire qu'accablement, sans surprise. Désolé, Luc, mais bricoler une métaphore avec une tueuse aux multiples visages (qu'on ne voit jamais vraiment, au passage) et des poupées russes ne suffit pas à sauver un scénario de son crétinisme pathologique. Puis en réponse au second point, ayant trait au divertissement, plus haut titre auquel peut prétendre le cinéma de Besson à l’heure actuelle… là non plus, Anna n’arrive même pas à assurer le minimum syndical.


L’anti-pulp


Le minimum syndical, pour un film a) d’espionnage, b) réalisé par Luc Besson, c) centré sur une tueuse top model (sic) et d) teinté d’humour bon enfant, c’est d’abord une galerie de gueules, un antagoniste patibulaire, des répliques kitschouilles mais qui font mouche, de l’exagération dans l’air « pulp » (en référence au genre éponyme, littéraire ou cinématographique, caractérisé par des protagonistes hors du commun, des jolies filles, des décors exotiques, des méchants vicelards, et une overdose de sexe et d'hémoglobine). Anna n’a rien de tout cela. Christophe Lambert était assez mauvais, dans Subway, mais on ne l'oubliait pas sitôt sorti de la salle. Ici, rien ne ressort, y compris les performances des acteurs, engoncés dans des personnages dont nous avons souligné plus haut la vacuité. Bon, allez, à une exception, peut-être : les apparitions de Cillian Murphy, svelte bête de charisme capable de porter par sa seule présence une série pas géniale (Peaky Blinders, en l’occurrence), constituent pratiquement les seuls moments du film où l’on a l’impression que quelque chose de pas trop mauvais se passe. Pas les apparitions de dame Helen Mirren, hein, ridiculement enlaidie avec sa mouche et ses lunettes quadruple-foyer. Non. Cillian Murphy. Spectatrices potentielles fangirls de l'acteur, voici une raison suffisante d'aller perdre votre temps devant le film.


De toute façon, le petit Luc ne peut pas faire du cinéma pulp puisqu’il nous a pondu un scénario trop prétentieux pour le registre et semble tenir à faire des films « tous publics avec avertissement »… (Anna est rated-R aux USA, mais un rien traumatise les Amerloques !)


Le minimum syndical, pour un film pareil, c'est aussi pas mal d’action. Pas forcément complaisamment gore, comme dans Red Sparrow. Le Salt de Phillip Noyce, actioner auuuutrement plus fun et mieux foutu qu’Anna, est lui aussi ouvert au public adolescent. Juste… du spectaculaire. Juste du spectacle. Avec quelques petites idées originales. Des chorégraphies inventives. Et un protagoniste crédible au cœur physique de ladite action. Là non plus, Anna n’a rien de tout cela, ou si peu. C’était pourtant tout ce qu’il lui restait : du boum-boum. Et avec plein de gardes du corps jetables ! Il adore ça, Besson, les gardes du corps jetables ! Mais non. Parce que le mojo s’est envolé dans son entièreté. Neutralisant non seulement le pitch, non seulement les personnages, mais également la forme. L’essence même du cinéma, sans vouloir être pompeux, semblant devenir d’année en année plus cryptique à un réalisateur que l’on dirait frappé de l’Alzheimer des réalisateurs si cette effrayante maladie existait. Que peut donc faire le pauvre Luc, partant de cette tragédie ? S’agripper désespérément à la mode, comme un père tentant vainement de paraître branché aux yeux de son ado de fils. Anna, c’est Besson, persuadé qu’en pompant éhontément l’action selon Saint-John Wick, il redonnera le coup de jeune tant attendu à son cinéma popcorn, et se plantant misérablement. Méritant au moins qu’on lui reconnaisse sa constance, le film raccorde sa forme à son fond en livrant des scènes d’action ternes aux chorégraphies ternes dans un emballage cinématographiquement insipide. Son héroïne fait pourtant EXACTEMENT les mêmes choses que Wick, pan, une balle dans la tête, pan, une autre balle dans la tête, et pourtant, ça fait plouf, Besson ne semblant même plus capable d'insuffler l’énergie et le sentiment d’urgence nécessaires à ce type de scènes. Atomic Blonde n’était pas un film réussi, il reposait presque entièrement sur l'érotisme pyromane de Charlize Theron, MAIS il avait au moins un pouls qui battait sous son avalanche de clichés, et l'hémoglobine l’irriguait en quantité suffisante pour laisser derrière lui deux ou trois morceaux de boum-boum bien panachés. Chez Anna, l'électrocardiogramme est plat.


L'encéphalogramme aussi, d'ailleurs. Avec ses scènes d'action, Besson fait défier les lois de la physique à sa gazelle fatale, cliché de minette de trente kilos démolissant au corps à corps des molosses de quatre vingt dix. Il le fait comme peu de cinéastes hollywoodiens, pour être franc (on pense à Romeo Must Die, étrangement...), vraisemblablement inconscient qu’il existe une LIMITE à l’acceptation des invraisemblances, même dans des films de ce genre (ce que les Américains appellent « suspension of disbelief »). John Wick, premier volet raté de la saga, posait déjà problème en allant trop loin sur ce plan, alors qu’il avait au moins Keanu Reeves. Besson va encore plus loin, alors qu’il a un top model. Le ridicule manque même de tuer lors de l’ubuesque scène d’évasion du quartier général du KGB où les fiers soldats soviétiques s'avèrent encore plus nuls au tir que les stormtroopers. Anna, c’est Besson complètement largué. Au moment de la création de Nikita, il n'a, a priori, pas ressenti le besoin de transformer son héroïne en Trinity de Matrix pour en faire une espionne-tueuse charismatique. Une autre époque. Un autre âge, aussi. Avant la drogue, peut-être. La drogue et les chips. Sa Lucy avait au moins l’excuse d’être surhumaine. Et son film, avait au moins un intérêt : Scarlett (ok, plus le mérite d’avoir inspiré au youtubeur Durendal1 une vidéo exquise). Sasha Luss n’est PAS Scarlett.


De l'épineuse question du rinçage d’yeux


Elle est canon, ça, on ne dit pas (oui, parce qu'il faut parler un peu d'elle, quand même). Canon, à défaut d’avoir un charisme sensationnel. Si le réalisateur a encore un talent, c’est celui de les choisir. En d’autres circonstances, ça aurait même un sacré atout aux yeux d’un spectateur aussi superficiel que votre serviteur, pour qui la plastique de l’héroïne d’un film, ainsi que son dévoilement, peuvent lui valoir un ou deux points de plus. Mais là n'est pas le problème. Ou plutôt, là l'est. Dans Anna, Luss apparaît, malgré elle, comme un énième pantin du harem bessonnien, ou plutôt une poupée de silicone triste à qui le réalisateur fait tantôt réciter ses répliques débiles, tantôt faire des cascades tellement ubuesques qu'on n'y voit même pas la contribution de fifille, comme si c'était à 100% des effets numériques. Oui, cette sensation a l'ironique effet de casser ses effets. Le spectacle aurait pu être sexy, mais qui l'aurait cru ? L'idiotie peut être un tue-l'amour.


Par ailleurs, qu’on ne se méprenne pas : Anna, tout infatué que soit Besson de son héroïne « bad-ass », n’a pas grand-chose d’un film féministe. Il a beau nous réserver d’inoubliables répliques comme « N’accorde jamais ta confiance aux hommes, Anna » et « Ça doit être dur, de se frayer un chemin dans un monde d’homme, Anna », ou encore combler quelques militantes maboules avec cette scène supposément castratrice où Anna bastonne un petit photographe parce qu'il a simplement été un gros con, ça n’y change rien : son héroïne est bien plus un fantasme de garçon mal dégrossi qu’une figure d’émancipation. Une poupée de silicone par conséquent vide de motivations profondes, Besson se contentant de la quête bidon de « liberté », mot que l'héroïne doit répéter à peu près cinquante fois pour que la chose soit bien claire. Liberté cinquante fois répétée ou pas, à la fin, le gros Besson s'égare dans une ébauche de triangle amoureux pour midinettes qui en dit plus sur son héroïne que quoi que ce soit d'autre. Du féminisme de surface qui n'endormira que les gogos (gogottes ?).


Et pas question ici de chouiner à l’objectification du corps féminin. L’auteur de ces lignes est un gros réac le plus souvent irrité par ces complaintes victimaires, du même acabit que celles qui visaient déjà Red Sparrow, l'année dernière, sous prétexte que Jennifer Lawrence y montrait ses exemplaires fesses dans un cadre de violence potentiellement misogyne (vous savez, comme toutes les violences). L’héroïne se sert de son corps comme d’une arme, oui. Comme le fait la femme depuis toujours. AINSI que l’homme. C'est comme ça que le cul marche, les amis. En fait, on fera même la critique INVERSE en se disant officiellement frustré par la pudibonderie du cinéaste, éternel gamin coincé dans une éternelle interdiction aux moins de douze ans, obsédé par ses héroïnes, mais pas foutu de les désaper. Oui, Red Sparrow peut être qualifié de racoleur, mais lui, au moins, ne proposait pas un personnage de lesbienne nullissime traité avec un tel dédain que MÊME votre serviteur en est ressorti choqué (!) : ignorée royalement par l’héroïne alors que cette dernière passe d’une coucherie hétérosexuelle à l’autre, la pauvre Maud est un gage progressiste à trois roubles et a tout du personnage d’homo pondu par un hétéro, comme c’était le cas des lesbiennes de Kéchiche, par exemple. Comble de la beaufitude bessonienne.


Parce que.


Depuis vingt ans, on ressort d'un film de Luc Besson en se demandant pourquoi le gars s’escrime à écrire ses merdes alors qu’il pourrait au moins mettre ses compétences de réalisateur au service de récits écrits par des grandes personnes. En sortant d’Anna, on se demande s’il en serait seulement encore capable. Face à cet énième plantage d'un cinéaste qui semble tout bonnement en fin de course (le film est un four commercial), face à ce moment de cinéma tragiquement anecdotique, face à ce monument à l'infertilité créatrice érigé sur des fondations forcément branlantes, osons le dire : mieux vaut mater Nom de Code : Nina, le remake insipide de Nikita réalisé par John Badham en 1993, qu'Anna. Ce qui en dit énormément. TRÈS énormément. Et semble boucler une boucle.

ScaarAlexander
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le 20 juil. 2019

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