Antoinette dans les Cévennes est un film qui donne le sourire. Avec une Laure Calamy attachante, le film raconte plus ou moins une histoire vue et revue (on a une femme qui sort avec un homme marié et va chercher à le rejoindre en vacances).
Sauf que là non seulement c'est du point de vue de la femme alors que beaucoup de films auraient plutôt mis l'homme marié au centre du récit, mais en plus on filme une randonnée avec un âne. Alors évidemment comme l'affiche le laisse penser on va nous faire le coup de l'âne qui n'avance pas. Mais la réalisatrice a eu l'intelligence de faire autre chose de cette relation entre la protagoniste et l'âne qui va l'accompagner lors de ces longues journées de marche. Ça donne beaucoup d'humanité au personnage d'Antoinette et la complicité avec l'animal est bien développée.
On ne voit pas ça au cinéma très souvent, ça permet aussi à la réalisatrice de filmer de très jolis paysages, et ça donne envie de se balader dans la nature. Honnêtement la réalisation n'est pas exceptionnelle ni brillante, mais Vignal filme ce qu'il faut quand il le faut : on ne s'ennuie pas et il se dégage du film une vraie fraicheur.