Après avoir longtemps hésité, à cause des échecs précédents de la série d'adaptation, j'ai enfin décidé de m'y remettre pour me remémorer des moments joyeux de mon enfance et je n'ai franchement pas été déçu. En effet, avec ce dernier long métrage français du génie de l'animation Louis Clichy, la France est redevenu une terre de l'animation de qualité.
Ce film mélange la modernité et le génie du duo Coscinny et Uderzo. L'animation est mignonne, les caractères sont toujours aussi marrants et attachants. Finalement, Astérix, Obélix et le druide forment encore et toujours un rempart idéologique contre César et ses serviteurs qui tentent d'asservir et d'aliéner ce petit village depuis bien trop longtemps. Astérix : Le Domaine des Dieux nous rappelle que l’assimilation culturelle n'est pas un problème récent tout autant que la lutte pour la reconnaissance de la libre détermination des peuples qui ne peut marcher que si tout le groupe d'oppressés, assistés par une force extérieure, en l’occurrence les Gaulois, forment un rempart contre l'oppresseur.
Que ce soit les esclaves qui raisonnent bêtement sur leur esclavage et qui passent d'une forme d'esclavage à une autre, les soldats romains qui n'en peuvent plus de ces guerres et qui demandent des réformes, les Gaulois qui tombent dans le piège de l'argent et du luxe, les serviteurs qui ne cherchent que la reconnaissance de leur maître ou tentent de le détrôner, les Romains à la recherche de l'Idéal et César qui ne mesurent même plus ses privilèges (cf. son attitude dans l'arène et lors du banquet), tout dans ce film montre que la vie est beaucoup plus complexe qu'elle n'y paraît. Pour finir, on notera la référence géniale au Seigneur des Anneaux avec le druide qui vous sort un "Vous ne passerez pas !" épique. C'est juste super !
Note : le seul gros point faible du film, c'est le nombre réduit de paysages.