Plongé à Berlin, à la fin des années 80, le film donne le ton avec ses ambiances néons en intérieur et son OST, rappelant Hotline Miami.
Cette dernière sert d’échappatoire dans ce monde de dictature et d’espionnage, où la moindre conversation est enregistrée.
D’ailleurs, les casques audio, l’autoradio, les enregistreurs et le ghetto blaster présentent la musique comme un élément indispensable d’Atomic Blonde.
En posant lentement les bases de son histoire, le réalisateur David Leitch met en place un fil conducteur : Lorraine Broughton (Charlize Theron) doit retrouver une liste.
Le spectateur reconstitue petit à petit les pièces du passé et du présent pour découvrir la vérité.
Doit-on faire alors confiance à quiconque dans ce climat délétère ?
Les plans, où Lorraine marchent calmement dans chaque coin de rue, montrent un certain piétinement dans son enquête. L’accalmie avant la tempête.
Et, le crescendo se retrouve dans un plan séquence où les protagonistes s’empoignent, se blessent et se poursuivent. Les traces des combats apparaissent au fil de ce plan sans interruption de plusieurs minutes. Plan séquence véridique ou habile montage ?
Finalement, Atomic Blonde mise sur son esthétisme et son OST, avec une intrigue d’espionnage tout à fait classique.