C'est très lent, jusqu'au dernier tiers du film.
En trois épisodes, 2000, 2014 et 2025, le destin de trois Chinois avec un triangle amoureux.
C'est tout de même terriblement prévisible, mais le dernier tiers est intéressant, avec Dollar, le fils de Ginsheng, élevé à l'américaine en Australie, qui se questionne sur ses origines et songe à revenir en Chine.
C'est très bien joué, mention spéciale à l'actrice principale, dont le visage est tellement changeant, du radieux au bois fêlé que je me demandais parfois si c'était le même personnage. Dommage que les personnages masculins soient si stéréotypés, au fond.
Il y a quand même des choses dans la mise en scène qui me crispent : les accords de piano distendus, les violons, ces plans fixes montrant les personnages au milieu d'un paysage qui a changé : l'armature est bien trop classique et laisse peu de surprise. Là où le filme réussit le mieux, ce sont dans les petits moments de banalité qui vont se transformer en souvenirs inconscients. Car c'est surtout ça, un film sur le temps qui passe dans un pays qui se transforme très vite. Et la question de l'identité anglo-saxonne qui acculture la Chine (un thème traité sans grande nuance, à mon sens).