Connaissez-vous Le Voyage à Nantes ?
J'ai d'abord tenté de vous résumer le truc mais quand j'en parle avec mes mots ça sonne faux,
c'est pour ça, je vais me contenter de citer le site officiel :
Le Voyage à Nantes, c’est une offre permanente : un “monument dispersé” s’étirant sur 12 kilomètres. Une ligne verte tracée au sol conduit toute l’année d’une œuvre signée par un grand artiste d’aujourd’hui à un élément remarquable du patrimoine, des “incontournables” de la destination à des trésors méconnus, d’une ruelle historique à une architecture contemporaine, d’un point de vue étonnant sur la ville à un incroyable coucher de soleil sur l’estuaire.
Chaque année sur un thème, cette année c'est Le pas de côté,
https://goo.gl/images/EfMnuP
référence me dit-on dans l'oreillette à L'an 01 :
https://www.senscritique.com/film/L_An_01/485341
l'on y pratique dans ce film parait-il cette activité pédestre et transversale
(pas vu, à confirmer donc).
À Nantes c'est le pas de côté fantasmé, artistique,
ça se traduit notamment par la fontaine de la Place Royale qui gicle à tire-larigot sur les pavés alentours,
délibérément déréglée je crois,
(à moins que ce soient les stigmates de supporters en furie, ça se tient aussi,
https://goo.gl/images/jkNd8k)
elle gicle partout donc de ses sempiternels jets, par-dessus la tête d'Amphitrite,
par-dessus le sceptre de Neptune peut-être s'il en est,
partout sauf dans ses propres bassins,
marrant.
Le Voyage à Nantes 2018 : Un pas de côté le long d'une ligne,
verte qui plus est, c'est pour ça,
fallait oser,
conditions parfaites pour se mater un petit Quentin Dupieux,
se réfugier dans la climatisation
et quitter la chaleur étouffante de l'air victorieux.
En termes de pas de côté,
Quentin lui c'est carrément le pas chassé qu'il pratique,
on est habitué à le voir de profil s'en aller au loin,
on ne s'étonne plus chez lui ni de l'absurde, ni de l'absurde qui fait sens,
trop en parler d'ailleurs serait risqué de se retrouver en tête de gondole de Sens Critique,
mais là où ça déboîte, c'est la vanne,
et la direction d'acteurs, vaches de Dieu.
De mon côté je suis rentré dans le ciné je venais de bouffer une grosse crêpe complète supplément champignons à la crème et bolée de cidre artisanal sec sur la fin du palais comme il faut,
à la paille le cidre c'est ma touche perso,
(généreuse concassée de tomates courgette aubergine en bonus dans le coin de l'assiette pour faire passer le sarrasin et porter le coup de grâce,
et puis décadence ultime, re-pitance superflue derrière le coup de grâce à coups de crêpe dessert tatin pomme glace chantilly,
trois digeos et la quatrièmes mûres),
j'ai dit à mon acolyte en quittant la table c'est con j'ai sommeil,
tu m'étonnes qu'il a dit,
j'ai gobé les mouches pendant le film sur une bonne vingtaine de minutes, ça s'est vu j'avais honte,
d'autant plus que le film est court, en soi j'ai quasiment raté la moitié,
ça fait genre le mec qui s'emmerde, qu'a pas vu que bien entendu le génial était aussi dans le côté poussif,
j'ai presque entendu un type se foutre de ma gueule derrière,
c'est de bonne guerre mais quand même c'est pour ça,
...si on peut plus faire nos pas de côté somnambules...