Alice Winocour a choisi un sujet très intéressant, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que c'es

Parce que moi, hystérie au XIXe siècle, je pense ZOLA, et évidemment pour faire le poids devant Zola... Après évidemment, on pourra me reprocher que je n'y connais rien en cinéma, et puis c'est vrai, mais tout de même ! Si quand je ne savais rien de la littérature quand j'ai lu mon premier Rougon-Macquart, et que j'ai quand même été éblouie par le génie de l'auteur, je crois pouvoir exiger pareil éblouissement de la part de quelqu'un qui s'attaque à un morceau semblable.
Non, vraiment. Et puis ce qui m'a gênée, outre la fin en eau de boudin crevé d'amour, c'est cette incapacité à faire ressembler les personnages à des personnes. Devant mon film, je ne regardais que des personnages, comme si j'étais en train de faire un commentaire littéraire. Mais enfin ! Est-ce qu'un film, surtout vu dans une grande salle noire, n'est pas censé nous engloutir dans son récit ? Est-ce que la suspension de ma conscience au profit de la fiction n'était qu'une caution qu'on m'a rendue intacte ?
Non, vraiment, l'art est fait pour se ressentir, PUIS s'analyser, enfin ! Quelle sensation désagréable que celle d'être lucide devant un morceau d'art qu'on croyait savourer.
Mais bon je dis tout ça, j'y mets quand même 6 parce qu'on apprend des choses intéressantes, et puis j'aurai vu à quoi ressemble une crise d'hystérie.

A lire : un article de Nicole Edelman sur l'histoire de l'hystérie au XIXe siècle http://section.clinique.online.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=32&Itemid=28&limit=1&limitstart=0
Aphimorv
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le 8 juin 2012

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