Avengers: Infinity War par Incertitudes

Énorme film d'action. J'en ai pris plein la tronche pendant deux heures et demi. C'est le principe. Mais voir tous ces grands acteurs dans des combinaisons moulantes payés des dizaines de millions de dollars se bagarrer au milieu d'effets spéciaux tourbillonnants, je me dis qu'il y en a qui ont la belle vie.

Et que ça épuise aussi, à force. Et ça frustre. Parce qu'on a tous nos préférés (moi, par exemple, ce sont les Gardiens) et qu'avec une telle accumulation de personnages, c'est pratiquement impossible de faire de la place à tous. J'imagine que certains ont dû râler qu'on ne voyait pas assez Hulk. D'autres devaient clamer leur amour à Thor ou Captain America.

Après un tel maelstrom d'action et d'effets spéciaux à la limite du bourratif, la conclusion assez sombre m'a surpris. Thanos est un méchant intéressant. Il ne veut pas détruire parce que c'est le grand méchant, qu'il a de la force, et que c'est un psychopathe. Il a un but qu'on peut trouver noble. Ce sont les moyens pour l'accomplir qui sont quelque peu extrêmes. Et qui peuvent lui aussi finir par le détruire à petit feu.

Quant aux fameuses morts, méfiance. Dans ce genre de films avec plein d'épisodes et de suite prévus, où les fans sur les forums et les réseaux sociaux sont sur le pied de guerre, personne ne meurt jamais vraiment. J'ai été triste pour certains mais le marketing aide à relativiser. Je m'inquiéterai plus pour des Vengeurs présents depuis plusieurs années, sur qui la corde a été bien tirée et dont les acteurs sont en fin de contrat.

J'ai hâte de voir la deuxième partie ne serait-ce que pour continuer à côtoyer ces super-héros dont les sentiments évoluent entre eux. Leurs échanges, souvent drôles, pour nous reposer le cerveau entre deux scènes d'action, ont une grande intensité dramatique. Et savoir si leurs histoires se concrétisent, ça a pour moi le même intérêt sinon plus que ce que réserve Thanos. Et c'est bien que les frères Russo n'aient pas abandonné la dimension psychologique de leurs personnages. Et mon petit doigt me dit qu'on en a pas terminé avec l'émotion.