La dernière production des studios Ghibli a connu un chemin compliqué pour son exploitation en France.
Au Japon, il s'agit d'un téléfilm. On a tenté une exploitation au ciné du côté de Wild Bunch, et malheureusement ça ne s'est pas fait. C'est ainsi que le film atterrit sur Netflix, pour un téléfilm c'est finalement assez cohérent.
Aya et la sorcière a plusieurs problèmes. D'abord l'animation en 3D, une première pour le studio, n'est pas très léchée. C'est assez grossier visuellement et même si ça permet au film de se démarquer des productions américaines actuelles, c'est triste de se dire que sur certaines séries d'animation actuelles on fait une meilleure 3D que sur ce téléfilm d'un studio aussi mythique que Ghibli. Par exemple il y a ce plan ridicule dans l'escalier en colimaçon qui a un rendu hideux alors que ça aurait pu donner quelque chose de pas trop moche bien animé... Mais c'est pas vraiment ça qui gâche l'expérience de ce film.
Disons que c'est un ensemble : du côté de l'histoire c'est assez prévisible, exécuté sans la poésie à laquelle le studio nous a habitué, et surtout la fin un peu brutale ne peut que laisser le spectateur sur sa faim. On a juste envie d'en voir 20 minutes de plus pour être pleinement satisfait.
C'est pas le truc le plus immonde que j'ai vu, du côté de la B.O. c'est pas mal du tout, mais c'est trop commun et générique, en plus de n'être adressé qu'aux enfants pour que je considère ce film comme bon.