Boobs, costume et Jane Fonda (qui a des boobs et porte des costumes)

Ooops, j’ai aimé…


Un film très con, carton/papier mâché/ciseaux/scotch marron/peinture Ripolin avec au milieu Jane Fonda, de chair, d’os et de belles formes, qui pourfend de ses nombreux attributs l’univers conspirateur.
On ose un peu tout, on s’en fout, le cinéma est un espace de liberté.
Un striptease en apesanteur ? Pas de souci. Une tenue de combat avec soutif plastique transparent ? OK. Une scène de vraie baise (vraie = sans pilule, faut voir le film) avec un mec poilu au regard lubrique qui jouera un jour dans la cage aux folles ? Banco. Des monstres ridicules ? Un massage des ailes pour ranimer un ange ? Un piano à orgasme ? Des meufs droguées alanguies seins nus ? Oui, oui, oui et encore oui.


Les scènes se succèdent, toutes plus improbables les unes que les autres et l’histoire se tient. On a envie de savoir par quelles nouvelles aventures la dame va passer. On a aussi envie de savoir si elle va se désaper une fois de plus, c’est vrai.


Et parfois, un grand moment. Enfin deux.


D’abord la confrontation franchement drôle de Jane avec le révolutionnaire campé par l’excellent et trop peu connu David Hemmings. L’acte sexuel sous pilule, l’orgasme en deux temps (Jane met fin aux ébats après que son propre plaisir se fut consumé, en oubliant celui de son compagnon qui le lui rappelle), les leviers et les boutons défectueux, le mot de passe trèèèèès long et trèèèèès con, la manipulation de la clé invisible… On croirait du Mel Brooks dont le premier film sortira la même année que Barbarrela, tuant dans l’œuf toute accusation de plagiat.


Et la « sonate pour bourreau et jeunes femmes variées » dont le but est de tirer un plaisir mortel des femmes qui passent entre ses… leviers. La machine, sexuelle donc, est un piano actionné par Duran Duran (personnage qui inspira son nom au groupe de rock anglais, joué ici par Milo O'Shea, lui aussi très bon). Barbarella lui résiste, ce qui cause sa destruction et la rage du savant fou qui s’écrie : « Shame on you ! », insulte suprême jetée à la figure de la femme qui a résisté au plaisir commandité par l'homme. Cette scène est bien une image de la libération sexuelle des femmes à laquelle le film est souvent associé.
Puis le même Duran Duran, alors que sa défaite sonne qui déclare avec regret : « mais la terre a perdu son dernier grand dictateur ! »


Pas un grand film mais assez d’idées et de jolies choses pour tenir éveillé jusqu’au bout et, pourquoi pas, apprécier.
Ce fut mon cas.

bast2002
7
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le 22 sept. 2016

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bast2002

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