Tiré de la bande dessinée de Jean-Claude Forest, le "Barbarella" de Roger Vadim est principalement connu pour la sensualité et l'érotisme rétrospectivement gentillet qui émane de lui, éléments renforcés par la présence lumineuse de la sculpturale Jane Fonda, directement propulsée sex-symbol de cette fin des 60's.

Que reste-il de ces aventures spatiales et sexy, plus de quarante ans après ? Tout simplement un bon gros délire psychédélique frôlant sans cesse le nanar sans jamais y sombrer, le témoignage sous acide d'une époque toute entière vouée aux expérimentations et au Flower Power, un OFNI à nul autre pareil dont le mot d'ordre semble être: plus c'est barré, mieux c'est.

A partir d'un scénario prétexte à tous les délires, "Barbarella" déroule une intrigue rachitique et absconse, enchaînement de scénettes toutes plus déjantées les unes que les autres, faisant évoluer sa torride héroïne dans des décors de carton pâte et ponctuant le récit de rencontres rocambolesques dignes d'un bon vieux porno.

Le résultat a beau être bancal et parfois longuet, il émane de cette co-production une poésie de chaque instant, un charme retro tout à fait savoureux, le cinéaste Roger Vadim convoquant constamment le fantôme de Méliès, propulsant un simple délire pop en pure bande S-F instantanément culte, hantée par les courbes affolantes de Hanoï Jane.

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le 28 juil. 2014

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Gand-Alf

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