Baise, baise, baise comme le jour

Basic Instinct se distingue de ce que j'ai pu voir de Verhoeven : il s'agit d'un thriller psychologique, particulièrement tendu, au niveau de la sexualité et des incertitudes.

Encore plus que dans Total Recall, on ne sait pas toujours quoi croire, et on est menés en bateau durant tout le film qui se veut imprévisible. Les personnages sont très ambigus, à commencer par Sharon Stone, qui incarne parfaitement la femme mystérieuse et joueuse. De plus, le personnage incarné par Michael Douglas est un anti-héros, il fume, boit et se drogue, a perdu sa femme et tué des gens innocents, l’ambiguïté est aussi valable en ce qui le concerne : on ne sait pas s'il maîtrise la situation ou non.

Toujours dans une optique de mystère, les répliques sont délicieuses, les personnages se répondant souvent par des références plus ou moins subtiles à d'autres passages du film, et tout ce "jeu", mentionné plusieurs fois durant le film, constitue un véritable puzzle dans lequel les personnages sont équivoques, et le déroulement imprévisible.

Et c'est cette ambiance d'incertitude qui m'a particulièrement plût dans ce film : c'est très accrocheur, et on veut absolument savoir où nous mènera cette histoire complètement tortueuse qui finit par partir un peu dans tous les sens.