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Le Pingouin plutôt que La Chatte et la Chauve-Souris
Tim Burton reprend la franchise et décline sa recette.
C’est Noël à Gotham City. Entre la genèse du Pingouin, qui se développe jusqu’à la rumeur de son existence dans les ruelles malfamées, et celle de la timide Selina Kyle qui meurt sur les violons désaccordées de son âme que les chats errants rafistolent pour ressusciter Catwoman, Bruce, seul, s’ennuie dans l’obscurité de la bibliothèque, scrutant le ciel en attendant le signal.
Outre la séquence froide et violente de la naissance de Catwoman, Tim Burton place un coup d’humour lors d’un très beau travelling latéral, dans lequel Michelle Pfeiffer, sensuelle au possible, explose de colère et brise le O et le T de son néon Hell(o) (T)here. Il y a encore l’autocitation lorsqu’elle coud son costume : ciseaux en mains, plans serrés sur le cuir, on pense à Edward Scissorhands.
Encore une fois, la fantaisie plastique de l’œuvre, raccord à l’univers du cinéaste, ne sauve pas le film d’un scénario trop simple et tourné vers les magouilles politiques du Pingouin, qui ne traite pas l’attirance évidente et paradoxale de Batman et de Catwoman, encore moins de Bruce Wayne et de Selina Kyle.
Matthieu Marsan-Bacheré
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Écrit par
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Créée
le 19 mai 2015
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