Pour ce deuxième épisode réalisé par ses soins, Joel Schumacher a laissé libre cours à son inspiration. Combinaisons moulantes, tons flashy, néons à tous les étages et sous-entendus (voire gros plans explicites) sexuels sont au programme. C'est un terrain de jeu totalement décomplexé qui attend Batman et ses petits camarades amateurs de latex. Après tout, pourquoi pas ?
Mais mis à part le roi Arnold, tout le monde semble s'ennuyer bien fort. L'univers cartoonesque se prêtait pourtant à des prestations hautes en couleur et on regretterait presque le casting du précédent épisode. La montagne autrichienne se prête quant à elle avec délice au jeu de la punchline la plus débile dans une armure dont le budget semble avoir nécessité une restriction drastique des moyens consacrés à une Uma Thurman (en mode pub' Schweppes du pauvre) totalement à côté de la plaque (de verglas).
Le maître mot de cette quatrième adaptation est le divertissement. On n'en demande pas plus. Il est d'autant plus dommage de se dire qu'avec des comédiens plus au diapason du décor dans lequel ils évoluent, la fête aurait été plus réjouissante. Le parti pris du réalisateur ne fonctionne donc qu'à moitié. On profitera donc du show froid de Schwarzy sans déplaisir. Et ça sera de toutes manières toujours moins pompant que le pompeux spectacle proposé par Nolan et Bale.