Je chronique rarement à la première personne, mais là c’est de circonstance.
Car je vous parle là de l’une de mes plus grosses hontes cinématographiques : Bienvenue à bord, je ne trouve pas ça si nul.
Bon en fait si, c’est nul : le scénario est bateau (hahahahahahahahaha), et a une trame quasi-absente, pareillement il y a à peine de la mise en scène, qui fait d’ailleurs plus documentaire que comédie, c’est bourré de situations gênantes, le casting regroupe parmi les acteurs qui m’énervent le plus : Gérard Darmon, Lionnel Astier Valérie Lemercier, cet insupportable caméo d’Enrico Macias, et surtout la palme à Frank Dubosc, qui joue toujours son beauf français moyen complètement débile. Et en plus ils jouent mal. Mais tellement mal. A croire qu’ils avaient le mal de mer pendant tout le tournage (parce que oui, saviez-vous que ce film était sponsorisé par Costa Croisière, qui a prêté un de ses engins à l’équipe du film pour y tourner ? Ça explique probablement la grosse enveloppe de 12 000 000€ dont elle a profité)
Mais ça fonctionne relativement bien. Et ça m’énerve. Parce qu’avec toutes les raisons que je trouve à cela j’ai vraiment envie de détester ce film, ne serait-ce que pour ne pas avoir à supporter ma honte plus longtemps, mais je n’y arrive pas. Je me suis surpris à rire à plusieurs moments (la scène de ventriloquie de Franky ; quel panard) et dans la vie courante ça m’arrive encore de citer le film. Je suis content au moins qu’une partie de mon affection pour Bienvenue à bord provienne du plaisir sadique de voir les personnages en échec à plusieurs reprises, notamment dans la rivalité du duo Dubosc/Darmon pour séduire la commandante qui joue mal (raaah c’est quoi le nom de l’actrice, là, j’ai oublié…) ; dommage qu’à la fin des solutions se trouvent. Mais bon, c’est une comédie française ; n’en déplaise à la grande institution dont ce cinéma a tristement hérité du nom (en ayant au moins eu la décence de supprimer les majuscules), les fins tragiques n’ont plus vraiment cours en ces lieux.