Juste héros

A vrai dire, je me moque bien de savoir où le film se passe dans la chronologie Marvel. En fait, ça n’a pas vraiment d’importance pour comprendre l’intrigue. Le roi du Wakanda, une nation africaine secrète à la technologie super avancée, est mort. Son fils revient au pays pour prendre le trône qui lui revient. Face à lui des enjeux politiques, philosophiques et pas mal de baston. La première chose frappante, c’est le décor, très différent des productions habituelles dans ce genre de films. Ici, c’est l’Afrique rêvée. Les personnages aussi surprennent. Car ce Black Panther rappelle la couleur de peau de l’ensemble des protagonistes. On aime voir cette Afrique riche de sa culture, de son savoir et de ses ressources et on sourit devant les problèmes de riches qui se posent à elle. La richesse, on la partage avec les nécessiteux du monde ou on la garde pour soi ? On ouvre les portes au monde extérieur ou on s’enferme par peur de l’invasion ? Drôle de miroir. Et ce film se veut véritablement subjectif. Il est le « point de vue noir » si tant est qu’il puisse exister (en tout cas défini comme ça). Ça donne quelque chose d’intéressant, forcément engagé et qui ne laissera pas indifférent celui qui se donnera la peine d’aller penser au-delà des scènes spectaculaires. Parce que oui, il faut en parler aussi, c’est un film d’action. Un bon film d’action qui en met plein les yeux (la baston dans la plaine, la course poursuite en ville). Pas trop de chichis et un recours à l’émotion qui fonctionne bien. En bref, une curiosité assez rafraîchissante dans le ronron des films de supers héros et un bon moment. Un regret ? La tambouille visuelle habituelle du tout numérique.