"Ce sont des implants" 2

Je n'avais pas particulièrement envie d'écrire une critique pour Blade Runner 2049 qui ne m'a pas autant inspiré que le premier. Mais j'avais envie d'utiliser ce titre là... juste pour rigoler. Deux répliques identiques dans deux films qui portent le même nom, alors que 35 ans les séparent. Du coup je suis obligée de l'écrire cette critique.

Tout d'abord, je tiens à dire que malgré leur note identique dans ma collection j'ai quand même préférée 2049 au premier Blade Runner. Le dernier film en date mettant en scène des réplicants a pourtant d’innombrables défauts. A commencer par la construction de son univers. La seule chose qu'avait réussi le film de 1982 avec de la peinture et du polystyrène, 2049 et les effets spéciaux du XIX° siècle s'y sont cassé les dents. Le décor semble vide, et on ne s'y reperd pas car les réalisateurs ont voulu couvrir une trop large surface de la Terre. Blade Runner avait arrêté ses frontières à Los Angeles, 2049 montre une ville, une campagne, une décharge, un territoire irradié, un orphelinat et je crois que c'est tout mais c'est déjà pas mal car rien de tout ça n'est construit avec tant de justesse que le Los Angeles imaginaire de 2019.
Cependant, même si les décors ne sont pas au top de leur forme, 2049 a su faire profit de quelques belles images colorées et bien cadrées. Et c'est là l'atout majeur de ce long-métrage.

Par ailleurs, le jeu des acteurs est aussi médiocre que pour le premier Blade Runner. Déjà rien que ce Ryan Gosling aussi expressif qu'une feuille de papier vierge nous le montre. Son visage est inchangé tout le long du film, à chaque expression. Et oui, c'est un robot, mais dans tous les films il joue pareil. Ryan défige ton visage s'il te plaît ! Harrison Ford et son sourire en coin sont toujours là, ajoutant à ce vieux Blade Runner une sueur excessive et un souffle coupé. Toujours aussi mauvais il faut croire.

Au jeu des acteurs s'ajoute la construction des personnages qui est assez mauvaise. Entre ce Jared Leto qui ne sert à rien, cette Dark-Banane un peu con-con, ce Robot-Héros complètement passif et très peu construit et Madame qui ne fait rien... moi je dis : "Vive Joi". Même cette petit femme hologramme, présente 30 minutes, à tout casser, est mieux construite.

L'histoire de 2049 est par contre digne du premier film : sans but majeur. En plus de ça, Villeneuve a cru bon de nous faire quelques retournements de situations... qui sont malheureusement prévisibles et sans intérêt. Le tout devient alors ennuyeux sans oublier que Ryan ne fait rien pour arranger ça. La scène, où celui-ci approche de sa figurine en bois dans l'orphelinat est un excellent exemple : ce que n'importe quel acteur aurait fait en 6 minutes, Ryan met le double.

2049 est donc un film que j'ai trouvé ennuyeux, lent et très peu attractif à cause de nombreux défauts, pourtant, pour Joi et le visuel, je l'ai préféré au premier opus qui reste vraiment un film ridicule.