Il était une fois, une petite fille qui avait su se servir des manettes avant de savoir marcher - chacun ses priorités. Elle passait son temps sur les consoles, ses yeux un peu abîmés par les pixels de la vieille télé cathodique grise de l'étage. Elle avait quelques jeux préférés sur lesquels elle passait (vraiment) beaucoup de temps ; parmi eux, on pouvait compter Animal Crossing sur GameCube. Elle avait développé une véritable passion pour cette histoire d'enfant qui apprend à vivre dans un village d'animaux chelou, loin de sa famille. Elle était même complètement fan de Kéké le chien guitariste, le baroudeur des grands chemins et de certains habitants assez classes tout de même. Et puis elle grandie, elle acheta pas mal de petites machines qui permettaient d'inventer ses propres histoires. Elle ne manqua pas un Animal Crossing espérant un jour retrouver les sentiments que le premier lui avait fait ressentir. Elle eu des déceptions, plein. Mais New Leaf apparu et était de suffisamment bonne qualité pour lui redonner goût en une licence qui l'avait vu grandir.
Et c'est là qu'entre en scène notre vrai protagoniste : New Horizons, le Scapin de Nintendo. Car sincèrement, il nous rue de coups de bâton ce petit fils de coquillage.



"Tel qui se ruine à promettre s'enrichit à ne rien donner"



New Horizons nous vendait du rêve. Ses nombreuses bandes-annonces vantaient ses nombreuses nouveautés et son désir de se surpasser. Reprenant, en effet, le principe de la saga initiale cet opus Switch se sert des précédents ajouts pour paraître complet. Comme dans Pocket Camp vous pouvez alors aménager une île entière, comme avec New Leaf vous pouvez rencontrer Joe, visiter d'autres îles et vous occupez de travaux, comme Happy Home Designer il propose une meilleure liberté pour décorer vos intérieurs. De plus, vous pouvez à présent partir à la chasse aux matériaux sur vos terres afin de construire et customiser vos propres outils et meubles.
Que de belles choses, n'est-ce pas ?



"Ouhou ! Tu as attrapé une désillusion ! Bravo !" - "ça va rapporter gros à Tom Nook"



On saisi les petites manettes colorées de la Switch en tremblant d'impatience, le sourire aux lèvres, on pose notre gros doigt tout gras (tu devrais arrêter les chips) sur l'affiche de New Horizons dans le menu. Le chargement s'affiche. Puis un écran noir de quelques secondes fait monter en nous la pression. Méli et Mélo parlent enfin. Le voyage commence !
Cependant, quelques heures à courir après les clochettes nous dévoilent un aspect qui aurait mieux fait de rester cacher sous la croûte ignoble du mensonge : Tout est bien trop simple.
Si le jeu ne compensait pas son tragique manque de difficulté par une attente d'une journée pour chaque évolution de l'île en cinq jours j'aurai pu atteindre les 100%, sans mentir.
En deux jours déjà, j'avais 100 000 clochettes, un musée en préparation, la maison évoluée deux fois, un pont et trois habitants. Version GameCube six mois après ton départ dans ta "nouvelle vie" tu vendais encore tes fruits comme un mendiant et ta maison n'était meublée que d'un vieux plumard et de trois cafards hideux... Ça avait plus de gueule, okay ? On se battait pour quelque chose au moins.
Du coup, je vous décris ma façon de jouer à New Horizons ? Allez, juste pour le plaisir ! J'allume la console le matin, fais deux ou trois emplettes et jette ma Switch par-dessus mon matelas. * hop * la journée commence girl ! (je ne me parle pas comme ça, ce serait détestable, hein).
Bref, 'Ennui' et 'Mensonges' sont les deux mots qui décrivent le mieux ce nouvel épisode car, sans le défi, la licence a bien peu à nous offrir.
Mais au moins, actuellement Nintendo nage dans le bonheur... et les billets de banque.



Un horizon de nouveautés (malgré tout)



New Horizons a quand même ses nouveautés, il faut l'avouer. Ou plutôt, il apporte des corrections nécessaires à la série. Créer son personnage, choisir notre île, mettre des meubles dehors, profiter d'une véritable évolution de nos équipements et bâtiments sont autant de points qui permettent une immersion un peu originale dans le monde des animaux angoissants.
Même si toutes les surprises se présentent à nous bien trop rapidement elles donnent au joueur une raison de se connecter et de continuer à faire grandir son village.

LapinouBleu
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le 26 mars 2020

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LapinouBleu

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