Un calvaire sans nom !
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Des adaptations de Blanche-Neige il y en a eu et il y en aura sûrement encore beaucoup, tout le monde connaît celle de Disney qui en son temps révolutionnait l'animation, plus récemment il y a eu Blancanieves, ou encore Blanche-Neige et le Chasseur, ainsi que Mirror, Mirror. Que peut donc bien faire de plus Anne Fontaine avec un sujet pareil ?
Malheureusement le constat est sans appel : Anne Fontaine ne fait pas grand chose de sa relecture contemporaine du contre des frères Grimm. N'allant jamais au bout des diverses thématiques proposées ici, le film peine à convaincre la faute à une écriture molle et une narration laborieuse. Malgré un casting cinq étoiles et une volonté indéniable de dépoussiérer le conte, Anne Fontaine s'embourbe dans un trip glauque et terne bercé par des mélodies fantaisistes. Comme si simplement jouer sur les ruptures de ton et les décalages pouvaient suffirent. Il manque à ce Blanche comme Neige de la prestance et de la substance. L'éveil au désir de l'héroïne est pour le moins gênant, la dépeignant plus comme une vulgaire affolée de la croupe que comme une jeune fille découvrant sa féminité et ses désirs intimes.
Le scénario est sommaire dans la mesure où il s'émancipe du conte sans pour autant parvenir à proposer mieux. Ajoutons à cela une mise en scène passe-partout et sans originalité et on obtiens un étrange cocktail où baignent luxure gratuite et absence flagrante de propos. Même Lou de Laâge qui demeure hypnotisante avec sa plastique et son charisme naturel, peine à rendre ce personnage ne serait-ce que crédible à défaut d'être attachante. Quant à Isabelle Huppert elle est en roue libre et ne compose pas grand chose ici, surprenant venant de l'actrice qui d'habitude s'en sort parfaitement. Poelvoorde, Cohen, Macaigne et Bonnard ne sont pas en reste mais n'apportent pas grand chose.
En somme Blanche comme Neige s'apparente à un ratage en bon et due forme. Passant à côté de thématiques fortes et intéressante, l'écriture s'articule autour de situations vulgaires plutôt que sur de vraies raisonnements de fond. Pas terrible.
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Créée
le 16 sept. 2019
Critique lue 340 fois
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