Mais vous êtes Bigelow ou quoi ?!!!

Cinéaste adulée et oscarisée, Kathryn Bigelow a fait depuis longtemps oublier qu’elle était la poule de James Cameron pour se donner l’aura d’une réalisatrice nerveuse et habile qui s’est taillée une place à part dans le cinéma d’action.

Bien entendu, les gens normaux qui trouvent Point Break grotesque, K19 soporifique et Zero Dark Thirty lourdingue ne sauraient être surpris de voir que, dès ses débuts, Kathryn repousse les barrières de l’imaginable.

Sur un sujet éculé jusqu’à l’os, Kathryn nous offre un laborieux téléfilm que Hollywood Night aurait probablement refusé de diffuser en cas de crise de décence… Un serial-killer ridicule s’en prend à une jeune fliquette fraîchement débarqué qui a le malheur d’avoir la gâchette un peu trop prompte…

Bien entendu, il y a le chef peu compréhensif, l’inspecteur qui la croit, le système judiciaire qui innocente le coupable, le final habituel et plus d’incohérence en 1h40 que dans l’intégralité des Feux de l’amour…

Ce qu’il y a de chouette aussi, c’est que c’est un film subversif, t’as vu, le méchant, c’est un trader, même qu’il méprise tous les insectes au-dessous de lui, la preuve c’est qu’il fait un tour de NY en hélico avec Jamie Lee Curtis, mais bon, aussi il est fou, probablement à cause de son méchant métier, et hideux jusqu’au vomissement, mais ça je ne sais pas si c’est lié, je pense que c’est Ron Silver le principal responsable…

102 minutes dans l’enfer du sous-film déjà vu deux mille fois, mais en mieux, avec des moments de souffrance tels que je hurlais dans mon divan pour que ça s’arrête, avec des acteurs de huitième zone, des dialogues pathétiques, une réalisation honteuse, une Jamie Lee qui ne méritait pas ça, une musique pénible et l’histoire la plus stupide entrevue depuis longtemps (non, non, Charlies’s angels 2, ça ne compte pas, il n’y en a pas, d’histoire…).

La vraie question en fait, c’est pour vous, là, les quatre fous furieux parmi mes éclaireurs capables de mettre une note positive au film, qu’est-ce qui vous a pris ? voulez-vous en parler ? je pense qu’il n’est salutaire pour personne de persister dans la négation d’un problème devenu trop criant pour ne pas constituer un cas manifeste de non-assistance à personne en danger…
Torpenn
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le 14 mai 2013

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Torpenn

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