Hagiographie sans surprise, mais qui fait chaud au coeur !

Alors, oui, c'est l'hagiographie, la légende regonflée à bloc, bien dans les canons du biopic d'icône mythique du glam rock qui tord sans aucun doute la chrono et simplifie à mort pour tracer le chemin lumineux et "bienséant" d'une rédemption qui trouve son aboutissement - fin du film - lors du live Aid de 85 à Wembley (Il y aura pourtant l'immense Wembley de 86 en pantalon blanc et petite veste jaune pour l'immense Diva Queen qui n'est pas encore morte - qu'est-ce que je m'en souviens des Live à Wembley !), mais punaise !!! il faudrait être bien bégueule ou fan chichichiant pour ne pas sortir électrisé, transporté et les yeux humides de la salle (la plus grande possible pour se reprendre les hits en pleine figure !), parce qu'après tout, on aime le rock pour ça, le mythe ! Et moi, je n'ai pas envie qu'on l'écorne, le mythe, qu'on aille touiller dans les zones d'ombre de l'homme pour rétablir pour la postérité telle ou telle vérité qu'on connaît déjà et dont on se fout. Racontez-moi ce que vous voudrez de moche ou d'ordinaire sur Bowie, ça ne changera rien à mon idolâtrie. Parce qu'on a besoin de mythes, parce qu'on a besoin d'une liesse de stade, parce qu'on a besoin de croire que nos vies ne sont pas toujours un déroulement hasardeux et fade et qu'il y a des trajectoires claires. Je crois dans les destinées fabriquées par les aèdes. J'aime les Vies illustres de quand les historiens étaient encore des Plutarque ! Alors, tanpis pour les pisse-froid qui ont trouvé le film "trop lisse, trop consensuel, simplet, bla bla bla" (en fait, le plus souvent, les critiques) et je suis contente de faire partie de la masse du public fan et heureux. Ce live aid de 85 vers lequel tend tout le film - l'ultime performance - est une grande idée. Le meilleur du film, c'est la scène, et la fin en concert vaut bien tous les défauts ! Et que c'est bon qu'on nous serve les grands hits d'anthologie, même si c'est pour faire vendre des compil' ! Rami Malek, malgré sa prothèse protubérante à laquelle on se fait vite, est vraiment troublant, jusqu'à sa gestuelle. Des scènes jouissives comme la naissance du morceau-titre ou les vannes autour de "I'm in love with my car"...Et puis le clin d'oeil pour ceux qui ont aimé Queen à l'époque du cultissime nanard "Wayne's world" qui disait son amour à Queen : Mike Myers en boss d'EMI qui assène (hilarant) : "Non, personne n'aime l'opéra, les jeunes veulent des titres à écouter dans leur voiture en bougeant la tête". Je me souviens de l'annonce de la mort de Freddie Mercury et du live Wembley 86 qui a tourné, tourné jusqu'aux semaines précédant mes noces avec Franck, entourés de tous nos pôtes. Galiléo, Galiléo ooooo !!!!

Sabine_Kotzu
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le 9 avr. 2020

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