Ah les fameuses boîtes noires, plus prosaïquement dénommées enregistreurs de vols. Quand on entend ce terme aux informations, c’est le plus souvent synonyme de catastrophe aérienne. Et des catastrophes il y en a eu plusieurs, fort célèbres, rien que ces dernières années : le crash du Rio Paris en 2009 ou encore celui de l’A320 de German Wings en 2015 ou c’est le copilote dépressif qui avait directement précipité l’avion contre une montagne… Pour ne citer qu’eux.


Mais malgré ce qu'on pouvait présager, Boîte Noire ne s’inspire pourtant directement d’aucune de ces tragédies et n’a d’ailleurs rien d’un documentaire. Il s’agit d’une pure fiction et d’un thriller d’espionnage à l’anglo-saxonne dans la lignée de John le Carré, Sydney Pollack ou du Ghost Writer de Polanski. Concernant ce dernier film, on est pratiquement dans l’hommage tant certaines scènes semblent directement s’en inspirer( celle ou le héros s’enfonce dans un bois en suivant le GPS de la voiture ou encore celle de la cérémonie finale). Un peu étrange mais pourquoi pas.


Cette ressemblance un peu anecdotique mise à part, il faut avouer que le film est quand même sacrément bien fichu dans un genre qui n’est pourtant pas une grande spécialité française. Sans révolutionner le cinéma, ni d’ailleurs avoir la moindre intention de le faire, Boîte noire met la barre plutôt haut. L’interprétation et la mise en scène sont de très bonne facture. L’univers de la sécurité aéronautique a visiblement été bien documenté et le budget ne semble pas être trop pourri.


Le seul défaut du film est peut-être paradoxalement celui d’en faire trop. Le suspense et la tension sont tellement présents à l’écran et les rebondissements tellement nombreux que l’on n’a pratiquement pas le temps de respirer entre deux scènes et d’absorber l’histoire, pourtant complexe, qui nous est narrée. Le seul moment où l’on peut vraiment digérer le film c’est après son générique de fin. Ce qui peut être un moyen de donner envie de le revoir après tout.


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Ismael24
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le 9 sept. 2021

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