Yann Gozlan nous avait habitué à de telles émotions avec Captifs ou encore Un homme idéal, mais cette fois, il a réussi à nous emmener dans de tels rebondissements qu’on bondit de son siège plus d’une fois durant tout le film. Un vrai bonheur, visuel comme sonore, c’est d’ailleurs la force du film, le son. Quoi de mieux pour un film parlant d’un homme qui a comme compétences celles d’écouter, encore et encore, de beaucoup jouer sur le mixage audio et les émotions par le son. Il n’y a pas mieux que l’expérience de la salle de cinéma pour regarder et entendre ce film. Les détails aussi, ces éléments à la Kubrick qui font frissonner de plaisir : les symétries du décor, les plans judicieux sur l’oreille, l’ouïe, le sens le plus important du film.
Je dois dire même que le plan final de la scène du crash auto est sans doute le meilleur choix de réalisation de la carrière de Gozlan, filmer cette oreille, ce tympan percé, saignant, marquant la fin de longues journées d’écoute, symbole d’une profession remplie de passion pour Mathieu. C’est beau, et quand le film se termine on pense à la suite, que va faire Noémie après ça? Mathieu est-il mort? On nous laisse dans le doute et l’imagination et c’est la plus belle des fins.
Merci pour ce beau moment.
PS : Si Gozlan pouvait cesser les scènes de sexualité inutiles dans chacun de ses thrillers, cela m’aurait laissé la possibilité de mettre un 10 :)