Le chant du loup c'était l'histoire de l'Oreille d'or, un type qui peut vous reconnaître un sous-marin plus vite qu'un morceau des spice girls. Dans sa vie ça va plutôt bien, son job lui plaît, le vrai problème c'est que quand on est trop fort on est aussi un grand incompris.
Bref, Boîte noire part sensiblement sur le même speech, et va même jusqu'à recruter un pote de François Civil, en la personne de Pierre Niney, pour jouer l'Oreille d'or. Cette fois, le cadre est celui l'aviation civile plutôt que de la marine, mais sinon on est sur du poste à poste.
A ceci près que Boite noire développe plus en profondeur le thème de la paranoïa, nous faisant sérieusement douter de Niney là où le Champ du loup accordait une confiance plus grande à Civil. Si l'idée est bonne, elle ne me semble pas assez poussée, sûrement pour conserver un côté grand public. Le résultat est du coup un peu bâtard, avec un Niney assez juste mais un film qui ne l'abandonne pas assez. Jamais personne - que ce soit nous, le réal ou le personnage lui-même - ne doute vraiment que le héros soit, au fond, dans le bon. Dommage, en tirant sur la paranoïa on aurait pu finir par toucher au genre du fantastique, plutôt que d'avoir juste un policier un peu long.
Le discours/révélation en direct de fin était évitable.