Bon Cop, Bad Cop
6.2
Bon Cop, Bad Cop

Film de Erik Canuel (2006)

Voir le film

"Vive le Québec Libre!" ... jouit-elle!

"Mais pourquoi ça parle en anglais! Je voulais la VF moi!" - ce sont les premières minutes du film. J'attends, et puis apparaît enfin un type qui a l'air de parler français... mais j'ai tellement de mal à comprendre que j'en vient presque à regretter le type qui parlait anglais! J'ai l'impression que ce film va être long. Quelques gags moyens plus tard, je suis de plus en plus convaincu que le film va être long. Mais ça m'amuse quand même de les voir se débattre, chacun dans leur langue. Si j'ai une préférence entre le cop et le flic? Mon parti est pris d'avance: "saloperies d'englishes!". Comment un belge francophone, en ces temps troublés, pourrait-il ne pas éprouver un peu de compassion pour ses frères québecois opprimés par les englishes. D'un autre côté je sens venir la grosse comédie de la réconciliation à la con, un peu du genre de "Rien à déclarer" version Canada, et ça ne me réjouit pas. Mais comme dit l'englishe "All good things comes to those that wait".

Ça joue un peu la réconciliation à la con, mais ça devient quand même de plus en plus drôle. Et puis, si le scénario essaie de rester correct, j'ai malgré tout bien le sentiment que le réalisateur est plutôt du côté des Québecois. Attendons encore un peu, et j'en suis convaincu! En effet, si l'ex femme du québecois est la première à faire du charme au cop, la première à se faire trousser est bien une femelle anglophone, la sœur du "cop"! Et quelle scène! Pendant que le flic joue à dominant-dominé (et vice versa... quelle femme!) le cop, lui, se fait attaquer par le méchant. Dans la même scène, les brutalités du premier couple se mêlent magnifiquement aux brutalités du second - donnant une belle représentation des similitudes entre pulsion de vie et de mort. C'est donc la femelle englishe qui passe à la casserole en premier et elle conclu joyeusement la scène par son orgasme qu'elle exécute en criant "Vive le Québec libre!". Moi, à la place des englishes je n'encaisserais pas pareille humiliation, je brûlerais ce film!

Finalement je ne regrette pas du tout que les dialogues en anglais n'aient même pas été sous-titrés, car c'est sans doute ça le Québec, et c'est intéressant d'y être plongé pour deux petites heures.
Florimond
7
Écrit par

Créée

le 30 juil. 2011

Critique lue 1.2K fois

3 j'aime

Florimond

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

3

D'autres avis sur Bon Cop, Bad Cop

Bon Cop, Bad Cop
Megillah
4

Gras de l'oncle Sam nappé de la caractéristique sauce brune identitaire québécoise

Bon, à 16 ans, j'avais aimé, mais l'humour du film dépend, si je me souviens bien, presque uniquement de clichés que tous les Québécois du monde connaissent : le criss d'Ontarien straight de Toronto...

le 7 janv. 2011

5 j'aime

1

Bon Cop, Bad Cop
estonius
3

Un tel film était-il exportable ?

Je me suis toujours demandé si certains films étaient exportables, et celui-ci en est un exemple type. Il est vrai que pour en apprécier le sel il faut sans doute être au courant des différences...

le 2 mai 2021

3 j'aime

Bon Cop, Bad Cop
LinkRoi
8

Asti de tabarnak de calisse !

Parlons de Bon cop Bad cop ! First of all, ce film est un film que j'adore, comédie trash/absurde québécoise qui m'a fait sourire en 2006 et qui me fait autant sourire en 2019, putain ! Il faut...

le 17 nov. 2019

3 j'aime

6

Du même critique

Suck My Geek
Florimond
5

Heureusement qu'il y avait Astier

Un présentateur con-con, un Werber prétentieux, de petits geeks, et heureusement un improbable Astier... toujours intelligent. Le petit monde des amateurs français de comics en version rétrécie, et...

le 23 août 2011

12 j'aime

Mirrors
Florimond
7

Et à la fin, il...

J'ai vraiment failli, mais c'est pas réglo. Si tout le monde fait ça, on n'aura plus de plaisir! Bon, à la base, les films d'horreur c'est pas mon truc. Et pour cause, ça fait peur! En l'occurrence,...

le 18 août 2011

9 j'aime

1