Bone
Bone

Film de Larry Cohen (1972)

Nom d'un petit bonhomme ! Quand je pense que Susan Sarandon a failli jouer dans ce film ! Diantre ! On aurait pu la voir topless à nouveau ! Quel bonheur ! La belle n'a pas eu le rôle pour une raison assez amusante : lors de son audition, Larry Cohen avait son chien avec lui ; Susan a eu très peu de ce chien (j'ignore pourquoi), du coup, elle a dû partir sans même avoir eu la chance de passer devant le réalisateur. M'enfin bon, Joyce Van Patten était à l'époque une MILF plutôt agréable à contempler, même si ses capacités pulmonaires étaient moindre que celle de Susan. Mais comme je dis toujours, lors d'une course à pied, ce n'est pas le souffle qui compte, mais la manière de s'en servir.


Larry Cohen, je l'aime bien. Il n'a pas fait que des chefs d'oeuvre, il n'est pas non plus un grand cinéaste, mais du peu que j'ai vu de sa filmographie, j'ai quand même pris beaucoup de plaisir, au point d'être plus tenté de me lancer un de ses films plutôt qu'un Kubrick. "Bone", c'est son premier en tant que réalisateur, et je dois dire qu'il s'en tire assez bien. Je ne m'attendais pas à ce genre de film, à vrai dire. Pourtant on y retrouve ses thèmes de prédilection et même une conversation téléphonique assez chouette.


Le scénario m'a en effet fait penser à "The swimmer". Sans doute à cause de la présence d'une piscine, mais aussi parce qu'il s'agit d'une critique de notre société de consommation et que le tout se déroule de manière un peu philosophique. Le récit est plutôt bien construit, ne reposant pas uniquement sur son discours, mais présentant des relations conflictuelle dont Bone, cet étrange homme, est le déclencheur.


Le twist de fin n'est pas imprévisible, et c'est ça aussi qui est bien. L'aspect métaphorique du personnage laisse entendre cette surprise. De plus, l'idée est ici très bien exploitée, contrairement à beaucoup de films où le retournement de situation de fin semble être le vrai point de départ d'une histoire. La critique et la narration se rejoignent donc, main dans la main, pour divertir le spectateur. Quelques coups de mou à noter, tout de même, en fin de course, à cause d'un discours qui prend de plus en plus de place, mais cela ne m'a pas tellement gêné, le filmé tant assez riche et présentant de très chouettes scènes ainsi que de très bons personnages.


La mise en scène est pas mal. Typique de l'époque, avec une utilisation d'inserts assez choc, plaisante, renforçant certains mots ou certaines phrases du texte, ou bien s'en démarquant afin de faire réfléchir (juste un peu, je vous rassure) sur ce que les personnages peuvent dire (et mentir). Les acteurs sont très bons. La baraque est bien filmée. En plus, j'apprends que c'est celle de Larry ; je me dis que, du coup, le bougre a dû très vite bien gagner sa vie, à moins que ce ne soit grâce à un héritage ou que sais-je ; en tous cas c'est une bien belle grosse baraque qui est bien filmée, bien exploitée. J'aime beaucoup l'intro aussi, avec les cadavres dans les voitures accidentées : cela permet de plonger le spectateur immédiatement dans l'ambiance.


Bref, un très chouette petit film.

Fatpooper
8
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le 18 août 2015

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Fatpooper

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