Le défi est osé. Réaliser un faux documentaire, avec un faux producteur, un faux reporter, une fausse barbe, un faux contrat mais de vrais interviewés. On ne pourra jamais prendre Borat pour un film sérieux, mais les nombreuses personnes qui se sont fait avoir n'ont jamais suspecté cet homme d'être un comédien. Dans leurs réactions, on retrouve donc déjà une forme d'humour totalement involontaire. Sacha Baron Cohen se fout de tout, même des juifs (il l'est, donc il a le droit), des gays, des américains purs et durs (également appelés les gros cons, ce terme étant plus affectueux), des hommes politiques, des féministes et d'une certaine actrice principalement connue pour sa plastique).

En étant aucunement sérieux, il nous fait tout de même découvrir, tout au long de son voyage, la vraie Amérique, les vrais américains. Des racistes homophobes recentrés sur eux-mêmes. C'est ce que l'on peut trouver en se rendant dans les états du Centre. Si les premières minutes, qui présentent le personnage principal, font sourire et comprendre que rien n'est vrai dans l'attitude de Sacha Baron Cohen, tous ceux que la caméra parvient à filmer sont, eux, véridiques. Bien sûr, on ne peut qu'être choqué par tout ça. Un organisateur de rodéo qui fait comprendre que les arabes ne sont pas les bienvenus ici parce que ce sont tous des terroristes, des femmes qui luttent tellement pour l'égalité des sexes qu'elles en arrivent à relever chaque détail, des hommes "civilisés" qui insultent un homme qui tente de leur faire la bise...Toutes ces situations peuvent troubler. Mais le but du film n'est pas là. Plus qu'une comédie, c'est une énorme farce dont les acteurs sont également les victimes. Tout au long du film, on est soit de marbre soit plié en deux. Si l'on entre dans le délire de Sacha Baron Cohen, c'est gagné, on ne peut que passer un excellent moment. C'est ce qui m'est arrivé et, tout du long, j'ai vu en chaque scène une nouvelle raison de rire aux éclats. Quand il ne fait pas face à des personnes qu'il interviewe, Borat se met dans des situations abracadabrantesques dont, finalement, on se demande comment il parvient à se sortir. Sur courant alternatif, Sacha Baron Cohen et Larry Charles avaient, pour ce film, bien enclenché le disjoncteur.
Kenan
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le 12 juin 2013

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D'autres avis sur Borat : Leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan

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