Boyhood ou 12 ans d'évolution tranquille
Voici un film qui ne restera pas bien longtemps dans ma mémoire et qui me laisse un sentiment d'inachevé.
Je l'ai regardé du fait du casting ( j'aime beaucoup Patricia Arquette vue dans Rangoon il y a bien longtemps ) et des nominations et prix aux oscars 2015.
Mais franchement le film a beau être très bien interprété et la photographie de qualité ( on profite des paysages lors des nombreuses scènes en extérieur ), je me suis beaucoup ennuyée. Rien ne sort du lot, ni les photos d'Art prise par Masson, le jeune garçon dont nous suivons le parcours durant 12 ans ( concept de départ plutôt intéressant ). Parcours que je qualifierais de "terne" parce que c'est ainsi que le scénario se déroule. Entre décompositions familiales et recompositions au sein de familles de la middle-class américaine, rien ne m'a sauvé de l'ennui et sûrement pas la dernière heure insipide et la non fin ( un film qui ne se termine pas ou dont on aime pas la fin c'est fréquent mais un film qui s'acharne à ne pas finit durant 1 heure ).
Et l'ensemble manquait un peu d'énergie et d'envolées, la bande originale est fade, la relation entre le père et les ados s'enlise dans le conformisme ( vraie déception car le début s'annonçait plus débordante du cadre ). Et on a même du mal à croire à cette difficulté à traverser l'adolescence quand on est un jeune garçon rêveur, boudeur ( ah cette moue permanente et agaçante ) et couvée par sa maman psychologue.
Bref, pour moi, Boyhood ce fut beaucoup d'ennui et aucune surprise de taille. 12 ans d'évolution tranquille en dépit des problèmes de factures et des beaux-pères qui ont bien du mal à être à la hauteur. Mais bon tant mieux si parfois ça se passe ainsi une mère seule - par intermittence - qui élève deux enfants sans s'écrouler d'épuisement et en gardant le sourire, ça fait rêver, typiquement un rêve américain qui s'enlise.