J'ai découvert ce film lors d'une Cinexpérience organisée par Sens Critique, et donc sans avoir aucun à prioris sur ce film. Je n'étais mêmes pas au courant de son existence, n'avait vu aucune BA, pas lu le pitch...
Et quelle ne fût pas ma déception... Tout ça pour ça ? 2h30 de supplice pour dire si peu de choses ? Car il faut bien parler de supplice ici. Nous sommes en présence d'un réalisateur qui est persuadé, et ça se sent, d’avoir réalisé un chef d'oeuvre, un grand film sur la religion, le patriarcat... Ca aurait pu. Mais la faiblesse du scénario, écrit à la truelle, la faiblesse des acteurs (réduire Kit Harington à un rôle aussi mineur, juste pour mettre son nom sur l'affiche et rameuter du monde en salle), la platitude de la réalisation, qui se contente de lieux communs et d'un académisme au 1er degré font sombrer ce film dans les abysses cinématographiques de ce début d'année.
Le film est un naufrage total, si bien qu'au bout d'1 heure de projection et ayant compris que le film fonçait dans le mur, j'ai décidé d'en rire. Rire aux éclats devant ce scénario absolument ridicule, enchaînant tous les clichés du genre. Et le pire dans tout ça, c'est que le réalisateur est convaincu de la grandeur de son film. Il se regarde filmer (cc A. Iñarritu), infuse son film de toute sa mégalomanie.
Convaincu que découper son histoire en chapitres et les assembler dans l'ordre non-chronologique contribuera à la grandeur de l'oeuvre, Koolhoven rajoute au ridicule de son film et donne davantage la sensation d'une facilité d'écriture et de montage que d'une réelle innovation (on a déjà vu ca 200 fois).
Brimstone se veut également subversif. Flop total. En voulant créer le malaise entre le père (Guy Pearce) et sa fille, Koolhoven s'enfonce dans le ridicule avec des dialogues sur-explicites et téléphonés qui désamorcent toute possibilité de gêne ou de malaise.
Enfin, si vous recherchez du suspense, passez votre chemin. Le scénario est tellement mal écrit que tous les moments clés du récit sont devinables et devinés 5-10 min avant qu'ils se passent.
PIRE, l'acte final du film tombe comme une évidence au bout de 15 min de film.
Le film se termine alors sur un pseudo-twist final et une pseudo-ouverture absolument ridicules, mal amenés, mal écrits, mal interprétés, comme un résumé de ce sombre navet, qui est certainement l'un des pires films que j'ai vu depuis bien longtemps.