La première réflexion qui m'est venue en regardant les premières minutes de ce film, c'est à quel point Dakota Fanning avait bien grandi depuis Sam, Je suis Sam ou La Guerre des Mondes. Le cinéaste néerlandais Martin Koolhoven nous emmène donc dans un western pour le moins surprenant et intéressant avec Brimstone.
Cette oeuvre pourrait s'apparenter à une forme de remake de La Nuit du Chasseur. J'aime plutôt y voir un hommage tant les différences me semblent plus nombreuses que les ressemblances. Un pasteur poursuit inlassablement Liz, à travers le temps.
Le film permet surtout à Guy Pearce d'avoir un rôle de méchant franchement très réussi et superbement interprété. Sadique au souhait, l'acteur fait par moment assez peur dans ce rôle. Contrairement à La Nuit du Chasseur, Brimstone se veut plus sadique, plus cruel et surtout bien plus porté sur la sexualité dont il est question ici à travers l'inceste.
Je suis agréablement surpris aussi de certaines séquences qui offrent des moments de tension particulièrement bien pensés mais aussi une photographie léchée. Le film s'autorise énormément de hors-champs ce qui est bien pensé, notamment pour adoucir la violence que l'on devine aisément.
En fait, le film souffre de deux défauts majeurs. Le premier est dû à la construction en quatre chapitres bien distincts mais pas forcément égaux en terme de qualité tout en étant toujours bon voire très bon. On n'est jamais dans le domaine du raté. Le second, et c'est le principal selon moi, concerne son final où le cinéaste s'autorise une pirouette franchement pas nécessaire et pour le coup particulièrement décevante. D'autant que le face-à-face final entre Liz et le pasteur n'était pas des plus réussis.
Ces deux points me laissent un petit goût de déception car dans son ensemble, c'était vraiment (très) réussi et on aurait pu avoir le meilleur western depuis longtemps.
7,5/10.