Véritable hommage au culte d'Elvis Presley, Bubba Ho-Tep est un petit bijou du fantastique comme on n'en voit que très rarement. Sorti tardivement en France et de façon inaperçue, le long-métrage de Don Coscarelli (la saga Phantasm) joue avec les vieux codes du genre et réussit le coche, le tout étant filmé à la fois avec passion et dérision. L'histoire, aussi délurée qu'originale, s'avère immédiatement prenante et nous entraine avec humour dans une maison de retraite de l'Amérique profonde où se côtoient décérébrés, séniles et... Elvis Presley !
Campé par un Bruce Campbell habité par son personnage, le King déchu n'est plus que l'ombre de lui-même, forcé d'être aidé pour vider sa vessie, marche avec un déambulateur et passe inaperçu aux yeux de la nouvelle génération. Heureusement pour lui, une momie vieille de mille ans décide de venir se nourrir des âmes de ces sexagénaires dont personne ne veut, et ce bon vieux Elvis y trouve là l'occasion de se racheter de se prouver encore à lui-même que le King n'est pas mort.
S'en suit une mésaventure épique où notre bon vieux gars de Memphis va affronter un insecte coriace, une momie et surtout ses vieux démons, véritablement arc dramatique couvrant tout le long-métrage. Ainsi, effets spéciaux de qualité et scénario très bien écrit autour d'une interprétation bluffante font de Bubba Ho-tep un petit chef-d’œuvre du genre sous-estimé auquel il ne faut pas passer à côté...