C'est la fin. C'est tout ou rien. Soit on a moins de trente ans et on va adorer soit on est de la génération de mes parents ou grands-parents et on va trouver ça affligeant.
C'est comme si une bande d'adolescents avaient trouvé une caméra dans leur grenier et s'en serviraient pour réaliser des films amateurs avec des dialogues écrits à la va-vite juste avant de tourner. Je ne sais pas quel est le degré d'improvisation dans C'est la fin ou si, au contraire, tout était écrit à la virgule près. Mais alors, c'est un sacré bordel. Ça commence comme un film de potes façon Délire Express. Ces adolescents, en réalité ils ont la trentaine, je parle en terme de maturité, passent leur temps à faire la fête, boire de l'alcool, jouer à la console et surtout fumer de l'herbe. Accessoirement, ils sont acteurs. Ceci expliquant leur temps libre et leur train de vie. A ce propos, Seth Rogen mais aussi James Franco et quelques guests comme Rihanna ou Emma Watson ne seront pas les derniers à se moquer de leur image ou de leur filmographie (The Green Hornet pour Rogen à qui on moque son jeu répétitif, Spiderman pour Franco, Harry Potter pour Watson).
Plusieurs gags typiquement de leur cru à base de vomi, de semence masculine sont au programme. Certains relativement gores. Idem pour les dialogues surréalistes comme l'échange autour d'un magazine porno taché de sperme. Alors si en plus, on rajoute un cataclysme ravageant la ville (un délire de plus), la maison de James Franco devient vite un véritable poulailler. Moi, je suis partant pour m'embarquer dans leur aventure. Mais alors, il n'y a absolument rien d'intello là-dedans. On prend des potes, acteurs mais potes avant tout, de la bouffe, des substances illicites et on les observe s'agiter au milieu. Tu faisais ça quand tu étais étudiant le samedi soir. Le débat, c'est de savoir si c'est bel et bien du cinéma.